Baisse de fréquence sur une vingtaine de lignes de bus de la Stib : “uniquement sur des lignes et à des heures où les bus étaient pratiquement vides”
En commission mobilité ce mardi, le PTB a dénoncé des baisses de fréquence des bus. La Stib nuance : “tous les six mois, nous adaptons notre offre de transport à la réalité de la demande.” Et assure que "le bilan est largement positif".
- Publié le 23-04-2024 à 18h43
Pas moins d'une vingtaine de lignes de bus de la Stib sont concernées. Dans un document interne, on peut lire que la fréquence de plus de la moitié des lignes de bus est adaptée à la baisse à certains moments de la journée.
Quelques exemples : la ligne 57 entre la gare du Nord et l’hôpital militaire, voit son temps d’attente augmenter de 8 à 10 minutes en heure de pointe. Pour les lignes 76 et 77, circulant du côté de Kraainem et Wezembeek-Oppem, le délai passe de 12 à 15 minutes. Des hausses tantôt en heure creuse, tantôt en heure de pointe, certaines déjà d’application depuis le 18 mars ou le 1er avril, d’autres sont prévues pour le 29 avril.
Au total, 27 lignes sont concernées selon le document, sur le 53 que compte la Stib : 14, 17, 21, 27, 28, 29, 36, 42, 43, 45, 48, 49, 52, 53, 57, 60, 63, 64, 65, 66, 69, 76, 77, 79, 80, 83 et 89.
”Austérité”, dénonce le PTB
Un constat qui fait s’insurger le PTB, qui a pointé ces baisses de fréquence ce mardi en commission mobilité. Françoise De Smedt (PTB) dénonce une politique “d’austérité” et évoque “les conséquences négatives très concrètes et déjà en vigueur à la Stib suite aux 52 millions d’euros d’économies imposées”.
Contactée, la Stib tient à nuancer les informations du document. “Tous les six mois, nous adaptons notre offre de transport à la réalité de la demande. Nous regardons l’ensemble des lignes et réduisons la capacité là où elle ne se justifie pas pour l’augmenter là où le besoin s’en fait sentir.”
”Le bilan est largement positif"
Selon la société, l’offre de bus n’a été adaptée que de manière marginale. “Dans le cas présent, la fréquence a été adaptée uniquement sur des lignes et à des heures où les bus étaient pratiquement vides. On a touché en priorité aux heures creuses et à des moments où le taux d’occupation était inférieur à 30 %.” D’après la société, “ces adaptations n’ont pas eu d’impact en termes de confort pour les voyageurs. Les taux de charge sur les lignes adaptées au moment où les fréquences ont été adaptées (pas toute la journée) restent sous des taux d’occupation de 50 %. En ce qui concerne les temps d’attente, l’impact ne dépasse jamais les 3 minutes.”
En outre, la société assure : “le même exercice a été fait pour le métro où l’offre reste stable et pour le tram où l’offre augmente d’environ 10 %. Le bilan est donc largement positif non seulement en termes de services mais encore plus en termes de capacité. Fin 2024, lorsque nous ferons le bilan sur l’ensemble de l’année, l’offre voyageur n’aura pas diminué bien au contraire et ce tant en termes de places kilomètres que de kilomètres parcourus.”