Milliers d'euros pour du golf et dépenses douteuses : une administration bruxelloise sous audit, avec possible procédure disciplinaire
Des dépenses de golf de 70.000 euros sont évoquées. Le ministre Clerfayt met sous audit Paradigm.
- Publié le 20-04-2024 à 11h56
Le ministre bruxellois de la Transition numérique a déclaré vendredi que si les faits dépassements budgétaires, et de sponsoring douteux, ainsi que les problèmes de réorganisation dans l'administration bruxelloise Paradigm sont avérés, il prendra "les mesures qui s'imposent".
Le ministre Bernard Clerfayt (DéFI) a ainsi réagi aux informations diffusées par Le Soir au sujet de l'ambiance "délétère" dans laquelle évolue l'administration bruxelloise Paradigm, ainsi que l'ASBL IRISteam qui lui fournit de nombreux services. D'après le quotidien, "une partie importante du personnel dénonce la gestion du directeur général Nicolas Locoge: un management autoritaire, des recrutements sans aval de la tutelle, des demandes pour des activités marketing de golf, ou des appels à consultance sans bon de commande".
D'après "Le Soir", parmi la série de décisions remises en question, il y a 70.000 euros de dépenses de golf.
Cabinet Clerfayt alerté cet hiver
Selon Bernard Clerfayt, son cabinet a été alerté l'hiver dernier de "possibles anomalies au sein de Paradigm"...et avoir aussitôt demandé "des explications claires et complètes".
Ainsi, le cabinet du ministre a émis, en juillet, des instructions visant à maîtriser la situation budgétaire, en constatant "une sous-évaluation des dépenses 2022 à hauteur de 9,2 millions d'euros".
Après avoir eu vent du lancement d'une réorganisation interne prévoyant l'engagement de nouveaux directeurs, le cabinet a également donné pour instruction à la Direction générale, en décembre, de lui soumettre pour validation le projet de transformation interne ainsi que tout recrutement de personnel.
En février, le cabinet a demandé la création d'une "Task Force Finance", composée des fonctionnaires dirigeants, de membres du personnel, des syndicats et du cabinet, "vu les enjeux budgétaires".
Enfin, il a également imposé le "gel de toute activité de sponsoring et de partenariats" et, exigé des détails concernant les décisions de marketing, sponsorings et partenariats" et un projet de règlement permettant de baliser celle-ci.