Jordan Godfriaux, nouveau bourgmestre de Perwez : Entre jeux de cartes, pétanque et cochons !

En quelques mots, est-ce que vous pouvez vous décrire ?

"J’ai 40 ans et je suis ingénieur agronome. Je suis marié et père de trois enfants. Quand j’ai fini mes études, j’ai travaillé deux ans à l’université en tant qu’assistant puis au cabinet de la ministre Laruelle. Ensuite, j’ai voulu m’installer en tant qu’indépendant et je m’occupe d’un élevage de cochons de qualité à Malèves-Sainte-Marie-Wastinnes."

Quels sont vos hobbies ?

"Tout d’abord, j’adore passer du temps avec mes enfants et mes amis. On joue beaucoup aux jeux de société et notamment aux cartes. Quand j’avais un peu plus de temps, on jouait beaucoup au whist et à la belote en semaine. D’ailleurs, quand j’ai encore un peu de temps, j’y vais, mais c’est beaucoup plus rare. Quand je suis seul, j’aime aussi m’occuper de mon potager."

Vous êtes un peu sportif ?

"Pas vraiment mais j’aime bien les sports d’adresse comme la pétanque par exemple. J’aime aussi jouer au kicker."

Comment êtes-vous arrivé en politique ?

"En fait, mon grand-père paternel était candidat il y a quelques années et c’est là que j’ai eu mes premiers contacts avec le monde politique. Ensuite, comme j’étais président national de la Fédération des jeunes agriculteurs wallons, j’ai été contacté par Sabine Laruelle, qui était ministre à l’époque. Je n’ai pas hésité à répondre positivement à son appel car ce n’était pas pour être candidat mais pour devenir son conseiller."

Votre famille a toujours été derrière vous ?

"J’ai toujours été soutenu en effet même si mes proches disaient que je n’avais aucune chance de passer au pouvoir à Perwez avec André Antoine en face de moi. C’est quelque chose qui m’a marqué mais je voulais défendre mes convictions et j’ai eu tout le soutien de mon épouse qui m’a conforté dans mes idées."

À présent, vous êtes bourgmestre. Quel sera le style Jordan Godfriaux ?

"Je ne vais pas changer ma manière d’être : je garde les pieds sur terre et j’essayerai de toujours être proche des gens et à leur écoute, tout comme avec nos partenaires. La porte est ouverte, tant pour les citoyens que pour l’opposition."

"J’ai reçu plus de 1.000 messages"

Dimanche, Jordan Godfriaux a certainement vécu la soirée la plus longue de sa vie. "J’ai l’impression que ça a duré une éternité, confie-t-il. D’ailleurs, j’ai passé toute la journée avec ma famille, chez moi. Je n’avais pas envie d’aller dans notre QG tant que les résultats définitifs n’étaient pas tombés."

Une journée marquée par le stress et l’adrénaline positifs. "Les informations tombaient au compte-gouttes. On a appris qu’on avait 20 voix de plus au premier bureau, puis 58 au deuxième et 160 au troisième. Mais le dernier bureau était situé dans le fief de Michel Jandrain et de Carl Cambron. J’avoue qu’on a eu peur d’une remontée, mais quand le verdict est tombé, la joie était intense."

Et fort logiquement, Ensemble a fêté cette victoire comme il se doit. "Une fois que les résultats étaient officiels, j’ai foncé vers le QG du groupe pour rencontrer nos supporters. Ça a duré une petite heure, puis on s’est réuni avec tous les candidats pour faire un débriefing de la journée et signer le pacte de majorité. Ensuite, on a fait la fête jusqu’à 3h du matin."

Autant dire que le réveil vers 7h était particulièrement difficile pour Jordan Godfriaux lundi matin. Mais tous les messages de félicitations qu’il a reçus lui ont certainement permis de vivre cette journée plus facilement. "Je pense que je dois avoir reçu plus de 1.000 messages sur Facebook et bien 250 SMS. Je n’ai d’ailleurs pas encore pu répondre à tout le monde."

Des félicitations de l’opposition dans le tas ? "Je n’ai pas eu, ou pas encore vu, de message de Carl Cambron ou d’André Antoine, mais je peux comprendre leur déception. Seul Geoffrey Herion m’a envoyé un message", conclut Jordan Godfriaux.

Mobilité, sécurité et participation citoyenne

Bien évidemment, qui dit nouveau bourgmestre dit également nouvelles priorités. Jordan Godfriaux pointe les axes principaux qui vont rythmer les six prochaines années à Perwez. "L’axe participatif avec le citoyen au cœur des débats et dans le respect de tous, voilà ce qui sera très important pour nous, explique-t-il. Au niveau de la mobilité et de la sécurité, de nombreux investissements sont prévus."

Quant au fameux contournement qui a déjà tant fait couler d’encre, "il n’est qu’une petite partie de la réponse aux problèmes de mobilité. Il faut revoir notamment la chaussée de Charleroi afin qu’elle soit plus sécurisée. Actuellement, les villages ne sont plus connectés et il n’est pas possible de se rendre d’un village à l’autre à pied ou à vélo par exemple tellement c’est dangereux".

Autre axe important : le sport. "Pour moi, les gestionnaires du centre sportif ont fait du bon boulot mais le politique n’a pas mis les moyens, humains et technologiques, pour réellement créer ce lien avec les sportifs. J’ai pleinement confiance en cette équipe mais il faut augmenter leurs moyens tout en soutenant les clubs de sport."

Sans oublier le bien-être des aînés. "Il est important pour nous de nous occuper des personnes qui sont en difficulté. Alors certes, on ne va pas tout révolutionner mais il faut qu’il y ait une évolution et que l’accent soit mis sur certains points car il y a eu un manque de rigueur à certains endroits."