Une femme d'ouvrage, qualifiée de "méchante et arrogante", envoyée en prison pour plusieurs vols dans le Brabant Wallon
Condamnée pour vols à un an de prison avec sursis probatoire, elle ne respecte pas les conditions mises à ce sursis. Celui-ci tombe…
- Publié le 24-04-2024 à 14h00
Une histoire assez classique. Un condamné bénéficie d’une faveur du tribunal, en l’occurrence une mesure de sursis probatoire, c’est-à-dire soumis à certaines conditions qu’il s’est engagé à respecter, faute de quoi ce sursis tombe, ce qui signifie que la peine doit être effectuée.
Pour ne pas l’avoir compris, Nadia (pseudo) M., 47 ans, est revenue le 15 mars dernier dans le prétoire correctionnel nivellois sur ordre du parquet qui souhaitait demander au tribunal de révoquer le sursis accordé le 16 février pour la peine d’un an de prison prononcée ce jour-là pour divers vols commis à Jodoigne et environs par cette femme d’ouvrage peu scrupuleuse.
Le sursis portait sur l’obligation de commencer à indemniser les parties préjudiciées. Le dossier était suivi par un assistant de justice qui, dans chaque arrondissement judiciaire, est affecté à une maison du même nom. Une de ses missions est de rendre des comptes au tribunal, entendez par là déposer un rapport dans lequel il expose ses constatations à propos du comportement de la personne dont il a la charge. Ce rapport met en évidence un défaut de collaboration de Nadia qualifiée de "méchante et arrogante", elle qui s’est assise sur les conditions du sursis.
"Au plan médical, elle est bipolaire"
"Je suis suivie médicalement, expliqua la prévenue. Tout ça vient d’un GSM que j’ai trouvé dans un tiroir et que j’ai prêté à mon fils qui était en cavale. Il l’a mal utilisé sur Facebook."
On n’en saura guère plus, si ce n’est que son avocat reconnut que sa cliente n’avait pas établi un plan de remboursement de ses dettes vis-à-vis des préjudiciés. "Au plan médical, elle est bipolaire, ce qui explique sans doute une certaine légèreté dans son comportement avec l’assistant de justice."
Il expliqua enfin que Nadia avait marqué son accord pour passer le test du polygraphe. Les démarches ont été entamées mais n’ont jamais abouti.
Le tribunal s’est montré inflexible. Nadia prendra donc prochainement la direction de la prison pour un an !