Aucune délégation étrangère n’a fait de réservation pour s’entraîner chez nous en vue des JO de Paris 2024
Un cadastre était sorti pour promouvoir les infrastructures sportives de haut niveau en Wallonie et à Bruxelles, dont 7 en Brabant wallon. Mais pour l’instant, on ne compte aucune réservation
- Publié le 14-04-2024 à 10h00
Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), en charge du sport, et le ministre régional des Infrastructures sportives, Adrien Dolimont (MR), présentaient un cadastre des infrastructures sportives de haut niveau en Wallonie et à Bruxelles le 14 juillet 2023, jour de fête nationale française. Une coïncidence ? Toujours est-il que l’idée était de mettre en exergue les centres sportifs wallons et bruxellois susceptibles d’accueillir des délégations sportives étrangères ou belges non loin de la capitale française pour préparer les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Parmi les 28 infrastructures recensées, 7 se trouvent en Brabant wallon : le complexe sportif de Blocry, à Louvain-la-Neuve, avec, évidemment son hall d’athlétisme où il n’est pas rare de croiser les sportifs de haut niveau belges – c’est sa vocation -, le club de tennis Justine Henin à Limelette (Ottignies-LLN), le club de hockey du Waterloo Ducks, le complexe sportif de la Dodaine à Nivelles, le cercle d’escrime de Braine-l’Alleud, le Golf de l’Empereur à Genappe et le Centre national de football de Tubize.
Neuf mois plus tard, on ne peut pas dire que les délégations étrangères se bousculent pour s’entraîner en Belgique en vue des JO.
”L’information a été bien diffusée, mais actuellement, il n’y a pas de réservation concrète”, indique Cédrik Colinet, expert au sein de la cellule sport de haut niveau de l’Adeps.
Ce dernier nous explique que l’Adeps a reçu des marques d’intérêt du Sénégal. Mais les demandes d’informations complémentaires (combien de sportifs, quelles infrastructures, etc.) de l’Adeps sont restées sans retour. Le contexte politique, avec l’élection présidentielle qui s’est tenue en mars dernier, n’est sans doute pas étranger à cette absence de réponse.
L’Ukraine s’est aussi montrée intéressée, non pas pour des sportifs qui allaient participer aux prochains JO de Paris mais pour des futurs athlètes de haut niveau visant les jeux qui suivront. Mais là aussi, il n’y a plus eu de retour : pas étonnant, vu la guerre touchant le pays depuis son invasion par la Russie.
Dernièrement, le Vietnam et le Japon ont aussi pris contact avec l’Adeps qui va analyser leur demande.
”L’information a été largement diffusée à l’international via Wallonie-Bruxelles International (NDLR : l’organisme chargé des relations internationales de la Wallonie et de Bruxelles) . Mais il y a déjà une belle offre d’infrastructures autour de Paris. En outre, les délégations étrangères avaient déjà entamé leurs démarches avant qu’on ne propose notre offre. Toutefois, des demandes pourraient encore arriver car les qualifications des sportifs pour les JO de Paris ne sont pas encore clôturées.”
Les athlètes et judokas belges à Ottignies-Louvain-la-Neuve
Et les sportifs belges ? En 2022, les trois ministres régionaux des Sports et le Comité olympique belge (COIB) annonçaient que les sportifs belges débuteront, le 1er juillet 2024, leur préparation spécifique en vue des JO dans des “Team Belgium Base Camp” avant de rejoindre la capitale française.
Chaque discipline a son camp d’entraînement et ceux-ci sont répartis sur toute la Belgique. En Brabant wallon, les athlètes et les judokas s’entraîneront à Louvain-la-Neuve tandis que les joueuses et joueurs de tennis fouleront les terrains du club de Justine Henin, médaille d’or aux JO d’Athènes en 2004, rappelons-le.
Et le centre national de Tubize ? Les Diablotins et les Red Flames ne se sont pas qualifiés pour la grand-messe internationale du sport.