Une première finale pour Fanny Lecluyse: "Eviter de rentrer en surcharge comme c’est déjà arrivé"
- Publié le 11-12-2018 à 19h52
- Mis à jour le 12-12-2018 à 07h59
Fanny sera au rendez-vous du 50 m brasse ce mercredi (12 h 41). Fanny Lecluyse, qui compose avec Emmanuel Vanluchene la (toute) petite délégation belge présente aux championnats du monde en petit bassin, dont la 14e édition s’est ouverte ce mardi à Hangzhou, en Chine, disputera une première finale dès ce mercredi (12 h 41). Sur 50 m brasse, la Mouscronnoise a signé, hier, le 10e chrono en séries (30.34) puis le 6e chrono des demi-finalistes quelques heures plus tard (30.15). Son record de Belgique est de 29.74 et son meilleur résultat dans cette épreuve aux Mondiaux est une 8e place, en 2016, à Windsor (Canada).
"Je sais qu’en 50 m, en étant en forme, je peux faire de bonnes choses" , nous avait confié Fanny peu avant son départ. "Mais mon objectif est avant tout de rentrer en finale sur 200 m (NdlR : elle a signé son meilleur résultat, une 6e place, en 2016), ce qui n’est pas si facile. Il faudra être très rapide dès le matin et approcher ses meilleurs temps. Il faudra voir aussi ce que fera la concurrence mais, là, cela ne dépend plus de moi…"
Depuis la reprise, Fanny Lecluyse - qui ne s’aligne qu’en brasse en Chine - est comme libérée d’un poids. Celui lié à ses études d’institutrice, qui ont nécessité beaucoup d’énergie ces dernières années. "L’an dernier fut très difficile car c’était ma dernière année à l’école, j’avais beaucoup de stages et un travail de fin d’études à réaliser" , explique l’ondine du Royal Dauphins mouscronnois. "Mes entraînements n’allaient pas comme espéré, et on a même hésité à déclarer forfait sur 200 m aux championnats d’Europe de Glasgow. Dès qu’on me demandait quelque chose, j’étais au bout de ma vie et la fatigue était aussi bien mentale que physique."
Heureusement, après l’obtention de son diplôme, Fanny a retrouvé le fil de sa nage. "Dès que j’ai eu fini mes études en juin, j’ai fait un stage de trois semaines à Tenerife qui m’a fait un bien fou. Ça allait dix fois mieux, je m’entraînais mieux et cela m’a donné confiance. J’ai décidé de faire quand même le 200 m à Glasgow, étant donné que c’est ma meilleure épreuve, et c’est là que j’ai signé mon meilleur résultat, avec une 6e place et une qualification pour les Mondiaux à la clé. Cet épisode m’a montré qu’en croyant en moi je suis quand même capable de faire de bonnes choses dans les moments difficiles. Si je peux avoir une meilleure préparation, l’année prochaine, normalement, ça doit aller encore beaucoup mieux. Depuis la reprise, je sens par exemple que je peux faire des entraînements de meilleure qualité ou encore accorder davantage de place à la récupération entre les séances. C’est important, parce que la brasse est fort technique et, avec la fatigue, la technique se détériore rapidement. Je sens déjà une différence."
Médaillée aux championnats d’Europe 2011, en petit bassin, notre compatriote se félicite de présenter une telle longévité. "Le fait d’avoir pris encore une médaille l’an dernier, ça me donne confiance et ça veut dire également que mon entraîneur, Horatiu Droc, aussi fait du bon travail avec moi. Je dois simplement éviter de rentrer en surcharge comme c’est déjà arrivé. Mais, avec le temps, j’ai aussi appris à écouter davantage mon corps…"
Un stage possible avec Jessica Vall
Pour continuer à progresser, Fanny Lecluyse envisage d’élargir son horizon et de se tourner vers l’étranger. "On a discuté avec le directeur technique francophone Philippe Midrez de la possibilité d’aller s’entraîner avec une brasseuse espagnole, Jessica Vall", révèle la nageuse. "Elle a 30 ans, elle est vice-championne d’Europe en titre en 200 m brasse, mais aussi médaillée de bronze aux Mondiaux 2015, et championne d’Europe en 200 m brasse en petit bassin, en 2017, à Copenhague (NdlR : Lecluyse y avait pris le bronze). C’est donc une très bonne nageuse. On va voir mais c’est toujours intéressant de voir ce que font les autres. Je pourrai voir quelle est son approche, comment elle récupère, etc."