Toma Nikiforov de retour à la compétition : "J’avais besoin de souffler"
Après deux mois sans combattre, Toma Nikiforov est, enfin, de retour.
- Publié le 26-10-2017 à 11h45
- Mis à jour le 26-10-2017 à 11h49
Après deux mois sans compétition, Toma Nikiforov est, enfin, de retour. Deux mois se sont écoulés depuis le Mondial hongrois et sa défaite, en repêchages, face à l’Azéri Gasimov et revoilà Toma Nikiforov. Avec Abou Dhabi, le Bruxellois n’a pas choisi la facilité pour son retour à la compétition parce que ce Grand Chelem aux Émirats arabes unis est très relevé avec pas moins de sept judokas du Top 10 en -100 kg. Mais Toma n’est pas du genre à consulter la liste des engagés avant de décider de sa participation, d’autant que le choix est collégial puisqu’il est opéré avec le staff fédéral.
Toma, deux mois sans compétition, c’est une éternité pour vous ?
"En effet ! Mais, après une première moitié de saison chargée, la longue préparation estivale et le Mondial à Budapest, j’avais besoin de souffler. Je suis parti en vacances avec ma copine, Nica, et un ami. J’ai passé dix jours en Bulgarie où j’ai rendu visite à ma famille. C’était chouette ! J’ai pu déconnecter du judo et ce n’est pas plus mal… Mais, dès mon retour, je m’y suis remis. Si nous avons choisi Abou Dhabi, c’est parce que d’autres rendez-vous comme Zagreb et Tachkent tombaient trop tôt. Ceci dit, après deux mois sans compet, j’ai envie à mort de remonter sur le tatami !"
Qu’espérez-vous d’Abou Dhabi ?
"Tout d’abord, j’espère retrouver directement mes sensations, ce qui sera nécessaire compte tenu de la concurrence. Surtout, je veux poursuivre sur ma lancée du Mondial où, au-delà d’un résultat décevant, je retiens la manière avec laquelle j’ai combattu. J’ai écouté et appliqué les consignes d’un bout à l’autre de la journée et c’est important parce que j’ai parfois été victime de ma fougue par le passé. Là, j’avais l’impression de bien contrôler mon judo. Je suis tombé sur deux gars, le Néerlandais Korrel et l’Azéri Gasimov, qui ont su marquer au bon moment. Mais, avec le staff fédéral, nous en avons tiré les enseignements."
Vous voilà parti pour cinq semaines d’affilée avec, entre autres, le Mondial toutes catégories, le 11 novembre !
"C’est exact ! Après Abou Dhabi, il y aura le National, le 4, à Herstal, le Mondial Open, le 11, à Marrakech, puis les deux journées d’Interclubs, les 18 et 25. Un beau programme ! Varié, aussi…"
Pourquoi ce Mondial toutes catégories ? N’est-ce pas risqué d’affronter des gars de 130-140 kg pour vous, un -100 kg ?
"Quand j’ai appris l’existence de ce Mondial Open, j’ai été attiré par le défi. J’en ai, bien sûr, discuté avec mon coach, Damiano Martinuzzi, et avec la cellule sportive. Ils ont marqué leur accord ! Pour ce qui est du risque, vous savez, en stage, je m’entraîne avec ces gars et je ne suis pas ridicule. Et puis, je ne suis pas le seul -100 kg à tenter sa chance. Il y a le Français Maret, les Géorgiens qui, parfois, viennent des -90 kg. En force, nous n’avons rien à envier aux lourds et nous sommes plus mobiles. Si j’y vais, c’est avec l’intention de les bousculer ! J’en ai assez de les voir attaquer en se caressant les jambes."
Il y aura Teddy Riner. Avez-vous envie de combattre contre lui ?
"Bien sûr ! J’en serais honoré et, croyez-moi, je ne me défilerai pas. Riner est très fort mais, en judo, tout est possible. Regardez le Géorgien à Budapest et l’Autrichien à Zagreb. Ils l’ont fameusement bougé avant qu’il ne s’en sorte…"
Ensuite, vous enchaînerez avec les Interclubs, Tokyo, les 2 et 3 décembre, et un stage de trois semaines au Japon. Vos vacances de septembre vous ont rendu boulimique ?
"Non ! Je n’oublie pas d’où je viens. Alors, pour moi, les Interclubs avec le Crossing Schaerbeek, c’est sacré ! Avec Alain De Greef, j’essaie de former l’équipe la plus solide possible, étant entendu que chaque club peut être renforcé par des étrangers. L’an dernier, ça nous avait souri et j’ai très envie de revivre ce moment de communion avec le Crossing, pour lequel je combattrai également aux côtés de mon petit frère, Dylian."