Philippe Pleckspaen n'a raté aucune édition des 20 Km de Bruxelles
"Je ne raterais ce rendez-vous pour rien au monde", déclare celui qui a pris part aux 38 premières éditions depuis la création de la course en 1980. Et il ne compte pas s’arrêter de sitôt
- Publié le 22-05-2018 à 17h02
- Mis à jour le 06-09-2018 à 13h14
"Je ne raterais ce rendez-vous pour rien au monde", déclare celui qui a pris part aux 38 premières éditions depuis la création de la course en 1980. Et il ne compte pas s’arrêter de sitôt
Philippe Pleckspaen a la course à pied dans la peau. Un virus qu’il a chopé en 1980, quelques semaines à peine avant la première édition des 20 Km de Bruxelles. Trente-huit ans plus tard, cet entrepreneur, qui participe notamment au développement de l’application Runnin’City qui permet de trouver des parcours dans de nombreuses villes à travers le monde, tient toujours la forme et ne rate jamais l’occasion de prendre part à l’une des nombreuses courses à l’agenda. À 62 ans, le résident de Sterrebeek, affilié à l’USBW, fait même partie des rescapés qui ont pris part à toutes les éditions de la grand-messe du running belge. Ce dimanche, comme 51 autres comparses de la première édition, il sera évidemment au départ sur le coup de 10 heures au parc du Cinquantenaire. Avec l’envie, déjà, de vivre la 40e édition dans un an.
Philippe Pleckspaen, racontez-nous comment vous vous êtes retrouvé au départ de la première édition des 20 Km de Bruxelles en 1980…
"La première édition correspond à la période de mon service militaire. J’avais pu choisir où me rendre et j’avais opté pour les Chasseurs ardennais. À la sortie de cette expérience, en mars 1980, j’avais une bonne condition physique. Et, par hasard, j’ai découvert une affiche annonçant la tenue des 20 Km de Bruxelles. Je me suis dit que j’étais capable de faire ça. On ne parlait pas encore de running à l’époque. (rires) Je me demandais d’ailleurs bien qui j’allais pouvoir rencontrer à ce genre de manifestation. Finalement, nous étions plus de 4.500. Aujourd’hui, on doit être une cinquantaine à avoir pris part à toutes les éditions (NdlR : 52 exactement en tenant compte de l’édition 2018 à venir). "
Être au départ des 20 Km de Bruxelles chaque année est rapidement devenu un must pour vous ?
"Oui, je l’avoue. Après cinq ou six éditions, c’est devenu une évidence que je ne pourrais plus louper cet événement. Une année, mon épouse avait réservé des vacances à cette période. J’ai dit qu’il n’était pas question que je loupe les 20 Km. Une autre année, j’étais en voyage professionnel au Brésil. Je devais rentrer le vendredi soir. Mais il y a eu d’importants retards. J’ai finalement atterri, à Paris, dans la nuit qui précède. J’ai fait venir la famille jusqu’en France pour venir me chercher et être à temps au départ des 20 Km. Ce ne fut pas ma meilleure course avec la fatigue et le décalage horaire…"
Ce n’était sans doute pas la décision la plus sage…
"J’ai fait pire. (rires) Une année, peu avant la course, j’ai ressenti une douleur. Je pensais que c’était une vilaine crampe, tout simplement. J’ai arrêté de courir la semaine avant les 20 Km. Mais, le Jour J, après 10 km, la douleur est revenue. Je me suis arrêté, avant de m’accrocher pour finir vaille que vaille le parcours. J’ai été de poste de secours en poste de secours pour boucler la distance en 2 heures. L’échographie d’après-course a révélé une déchirure de… 5 centimètres."
Cela témoigne de l’importance de finir chaque année les 20 Km pour vous. Vous êtes donc fier d’avoir chez vous les 38 médailles ?
"Oui. Boucler la course, c’est loin d’être un exploit. Avec un peu d’entraînement, tout le monde peut le faire. Ce qui est plus extraordinaire, c’est d’avoir fait les 38. Et bientôt les 39… J’ai eu la chance de ne pas devoir faire face à des soucis de santé, par exemple, qui m’auraient empêché d’en être. Je ne le fais pas, ou en tout cas moins qu’avant, pour la performance, mais avant tout pour le plaisir. À l’instar de ma pratique habituelle. Je cours environ 50 kilomètres chaque semaine et je suis coach à l’USBW, à Braine-l’Alleud, et pour Start To Run. Mais l’essentiel est le plaisir que je trouve dans la pratique de la course à pied."
Mais pourquoi cet attachement si particulier aux 20 Km ?
"C’est difficile à expliquer. À mon sens, ce n’est pourtant pas la plus belle du calendrier. J’en ai fait d’autres bien plus séduisantes. Mais c’est la seule que je n’ai jamais ratée. Il y a aussi le fait de se retrouver entre anciens chaque année. C’est un contexte particulier, grâce aussi à l’organisation qui tient à nous réunir. Cela crée des liens, des amitiés…"
2019 sera l’année de la 40e édition. Vous y pensez déjà ?
"C’est déjà dans ma tête, bien sûr. Courir est un mode de vie pour moi. Tant que je pourrai chausser mes baskets, je viendrai aux 20 Km. Mes proches savent que j’ai besoin de courir régulièrement. Ça influe sur mon humeur et, chaque fois que je pars à l’étranger, j’emporte avec moi mes chaussures de running…"