L'hiver, c'est bon pour les coureurs!

On vous explique, avec le magazine Zatopek, les bienfaits du froid sur l’organisme.

Lionel Kikongi (Zatopek Magazine)
L'hiver, c'est bon pour les coureurs!

On vous explique, avec le magazine Zatopek, les bienfaits du froid sur l’organisme.

Lorsqu’on parle du froid, en général, c’est plutôt pour se plaindre. "Il fait un froid de canard." "On se gèle les fesses." "On se caille les billes." Toutes ces expressions renvoient à des sensations d’inconfort.

Mais saviez-vous que le froid possède aussi des vertus et qu’il peut renforcer votre système immunitaire ? Sous certaines conditions, il aide aussi à perdre du poids et même à retrouver la forme après des années d’oisiveté. Tout cela est expliqué dans le magazine Zatopek actuellement en kiosque. Un dossier glacial et passionnant dont nous avons retenu ces quelques faits saillants.

Argument numéro 1 : on fait plus de "graisse brune" dans le froid. Or la graisse brune est dotée d’un tas d’avantages, contrairement à la "graisse blanche" qui s’accumule autour des organes et sous la peau où elle se collecte parfois en bourrelets disgracieux. Elle est source de chaleur ! Lorsqu’il fait froid, des "cycles futiles" prennent place dans cette graisse brune, c’est-à-dire qu’un tas de réactions chimiques se produisent sans autres objectifs physiologiques que de produire de la chaleur. Un produit A se transforme en un produit B. Puis de nouveau en A. Et ainsi de suite. Cela ne sert à rien. Sauf à réchauffer le corps. Cette graisse brune est capitale pour que des animaux comme les ours ou les marmottes puissent passer l’hiver en hibernation et résister parfois à des froids très intenses. Elle existe aussi chez l’homme, bien sûr. Mais selon des quantités qui varient énormément ! Lorsqu’on mène des existences douillettes, ces cycles futiles sont peu sollicités et l’on développe de ce fait peu de graisses brunes. Lorsqu’on a l’habitude du froid, c’est tout l’inverse. La graisse brune prend de l’importance et l’on peut plus facilement se réchauffer. Au passage, cela explique aussi pourquoi les personnes frileuses le sont généralement de plus en plus alors qu’au contraire les habitués du froid résistent beaucoup plus facilement.

Cela peut aller très loin. Dans l’histoire des hommes, on connaît un tas d’exemples de populations qui vivaient dans le froid et parfois même dormaient dans la neige sans subir de séquelles irréversibles. Aujourd’hui encore, certaines personnes perpétuent la tradition en se baignant dans l’eau glacée ou en partant à l’assaut des montagnes à moitié dévêtu. L’article évoque notamment les exploits du Hollandais Wim Hof. Un énergumène !


Le froid, c’est du sport!

Cette graisse brune n’a pas pour seule mission de protéger du froid. Elle relève aussi le métabolisme de base. En d’autres termes, elle assure de dépenser plus d’énergie au repos, ce qui constitue un précieux atout dans la lutte contre le poids. Il se pourrait d’ailleurs que l’élévation des températures dans les lieux de travail et de résidence ait une part de responsabilité dans le phénomène actuel de grossissement massif des populations.

Dernier avantage : cette graisse brune entretient la machine énergétique. À sa manière, elle prépare l’organisme à répondre aussi aux sollicitations de l’effort. Autrement dit, le froid peut servir d’ersatz d’entraînement. D’ailleurs de plus en plus d’équipes de football ou de rugby soumettent leurs joueurs aux rudesses de la vie dans des camps "commandos" où le but est précisément d’améliorer leur résistance à la fatigue et au froid.

Au final, il apparaît que la saison froide qu’on présente souvent sous son jour le moins favorable s’avère un allié puissant pour se maintenir en bonne santé. À condition de lui faire face avec courage ! Bon hiver à tous !

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