Benjamin Barbier, le Kompany de la course à pied
Tel le capitaine des Diables Rouges, il revient à chaque fois au top. Il était de la partie ce dimanche lors de l'Ekiden de Charleroi
- Publié le 07-05-2018 à 14h50
Tel le capitaine des Diables Rouges, il revient à chaque fois au top. Il était de la partie ce dimanche lors de l'Ekiden de Charleroi
Ancien vainqueur des deux classiques de la course à pied que sont la Corrida de Gerpinnes et le Circuit de la Portelette, Benjamin Barbier a souvent été freiné ces dernières années par diverses blessures. Il était brièvement revenu en décembre au cross militaire de Schaffen après plusieurs mois d'absence avant de connaître une énième rechute.
« J'avais tout le temps mal au mollet gauche, raconte-t-il. J'ai longtemps cru qu'il s'agissait d'une simple contracture mais une échographie a décelé une déchirure. J'étais vraiment étonné car quand j'arrêtais les entraînements le mal passait et j'étais loin de souffrir le martyr. »
Remis « sur pied », il a repris les entraînements il y a quinze jours et a disputé samedi, lors de la course Ekiden de Charleroi, son premier 10 km depuis des lustres. « J'ai repris doucement les séances, à la sensation, sans trop pousser. Ce dimanche était un test qui se révèle être positif : 37.20 c'est pas trop mal. » Sa performance a d'ailleurs valu à ses équipiers de l'ESM de remporter cet Ekiden.
Tous ses pépins physiques n'ont jamais découragé Benjamin. Tel un Vincent Kompany, il parvient toujours à se relever ! « C'est vrai que c'est parfois décourageant mais je ne baisse jamais les bras. J'aime trop la course à pied pour cela. Et puis je sais que je parviens à chaque fois à redevenir très vite compétitif. Je sais que je peux encore courir très vite. Refaire un 10 km en 30 minutes est dans mes cordes.. Faire moins, ce ne serait pas évident mais pas impossible. »
Ben s'entraîne régulièrement avec des coureurs plus jeunes, comme Dorian Boulvin, Amaury Gouverneur ou encore Valentin Poncelet. « Ils sont en pleine bourre et c'est motivant de se mesurer à eux ! Dorian et moi on s'est d’ailleurs dit que ce serait amusant de se bagarrer un jour dans une course ! »
Âgé désormais de 35 ans, il pourrait viser de beaux titres dans sa nouvelle catégorie, sur piste ou en cross. « J'ai déjà fait de la piste, sur 5000m avec un meilleur chrono à 13.59, et sur 10.000m dans le temps de 29.36. Je peux les reproduire mais je n'ai pas trop envie d'y penser pour le moment. Si je fais de la piste cette année ce sera juste pour la vitesse. »
L'objectif est désormais d'enchaîner les semaines d'entraînement. « Et puis on verra quel programme mon coach Fernand Brasseur me concoctera mais il ne faut pas brûler les étapes et, vu mon passé, ne pas se projeter trop loin...»