Nina Derwael, la nouvelle icône du sport belge
La gymnaste a, elle aussi, été mise à l’honneur à l’hôtel de ville ce mardi.
- Publié le 18-12-2018 à 22h12
- Mis à jour le 19-12-2018 à 08h19
La gymnaste a, elle aussi, été mise à l’honneur à l’hôtel de ville ce mardi. Le nom de Nina Derwael figure désormais en toutes lettres, aux côtés de patronymes prestigieux, sur l’imposant Trophée national du Mérite sportif. La gymnaste de 18 ans, "impressionnée par la taille et la beauté" de cette récompense, a pu le découvrir personnellement ce mardi après-midi, dans la salle gothique de l’hôtel de ville de Bruxelles, où se tenait donc la cérémonie en son honneur. Et à laquelle participaient bon nombre d’anciens lauréats tels Gaston Roelants, Eddy Merckx, Paul Van Himst, Gella Vandecaveye ou encore Jean-Michel Saive.
"J’accueille ce prix comme le couronnement d’une année 2018, semble-t-il, exceptionnelle", sourit, un peu intimidée ("J’étais quand même stressée…"), la championne du monde et d’Europe des barres asymétriques, venue accompagnée de ses parents. "Pour être honnête, je ne connaissais pas l’existence de cette récompense, mais j’ai pris mes renseignements, j’ai vu les noms des anciens lauréats et je dois dire que c’est un véritable honneur, surtout à 18 ans, d’être entourée de telles icônes du sport belge. Je suis très heureuse de figurer au palmarès."
La plus haute distinction honorifique sportive remise en Belgique avait été attribuée à la Trudonnaire dès le 8 novembre dernier. Ce mardi, elle a reçu son diplôme des mains de la princesse Astrid et une nouvelle médaille de la part du bourgmestre Philippe Close.
"J’ai pu discuter quelques minutes avec la princesse à l’issue de la cérémonie. Elle m’a félicité pour la qualité de mon exercice et de mes prestations, et elle m’a dit qu’elle aimerait beaucoup assister à une de mes compétitions", glisse Nina Derwael, rassurée après avoir eu peur de "dire quelque chose qu’il ne fallait pas dire."
La projection d’un petit film retraçant quelques moments de sa carrière l’a émue. "D’habitude, quand je revois des images de mes prestations, je ne peux m’empêcher de voir les erreurs que j’ai commises, mais ici, c’était différent. J’ai vraiment bien aimé ce petit montage en musique", indique la jeune femme, rappelant à l’assemblée qu’elle avait commencé la gymnastique à deux ans et demi. "J’avais beaucoup trop d’énergie et mes parents cherchaient une activité pour que je puisse en dépenser au moins une partie, explique-t-elle. En tant que petite fille, on rêve ensuite de pouvoir participer à des championnats d’Europe et à des championnats du monde. Alors remporter des médailles, on peut dire que c’est un rêve qui est devenu réalité."
Quant à la réalité du moment, pour Nina, c’est surtout l’enchaînement des interviews. "Pour l’instant, le planning d’entraînement est un peu perturbé par toutes ces cérémonies. Je ne savais pas qu’il y avait autant de prix en Belgique ! (rires) Mais c’est le bon moment pour consacrer du temps aux médias. Après le gala du sport de ce samedi, j’aurai une semaine de congé, et j’en profiterai pour passer du temps en famille."
"Difficile de comparer les disciplines"
Faite citoyenne d’honneur de la ville de Saint-Trond, lauréate du Trophée national du Mérite sportif, du Géant flamand et du Joyau du Sport flamand, Nina Derwael accumule les distinctions. Ce samedi, elle devrait, en outre, être élue Sportive de l’année.
"Je trouve déjà extrêmement difficile de choisir entre différentes disciplines, mais, en plus, il y a eu tellement de belles performances établies par des sportifs belges cette année, dit-elle. Je suppose que le titre de championne du monde joue en ma faveur par rapport à Nafi (Thiam) et à Emma (Meesseman), mais je ne veux pas préjuger du résultat final. On verra bien samedi !"
"Heureuse pour nos hockeyeurs"
"J’ai suivi sur mon téléphone, ce mardi midi, le passage des hockeyeurs au balcon de l’hôtel de ville de Bruxelles et je dois dire que j’ai été frappée de voir tout ce monde qui les attendait. Si j’avais été à leur place, j’aurais été très impressionnée. Surtout si j’avais été toute seule ! (rires) Je crois que je préférerais quelque chose de plus intime. En tout cas, c’est certainement très chouette pour eux de vivre ça en équipe et ça fait plaisir de voir que les footballeurs ne sont pas les seuls à obtenir la reconnaissance du public et que d’autres sports suscitent aussi l’enthousiasme. Je suis sincèrement heureuse pour nos hockeyeurs !"
"Noël en famille, Nouvel An en Russie"
La gymnaste ne célébrera pas le passage à l’an 2019 en Belgique. Le 30 décembre prochain, elle s’envolera en effet pour Saint-Pétersbourg pour un stage d’une semaine. "J’ai l’habitude, vous savez", relativise-t-elle. "Sur les six dernières années, je n’ai fêté le Nouvel An en famille qu’à une seule reprise. Et par deux fois, j’ai franchi le cap… dans l’avion ! Cette fois, au moins, j’aurai les pieds sur terre, même si je serai à l’étranger. On fêtera ça en équipe, c’est toujours très sympa aussi. On a, en tout cas, déjà convenu de s’offrir des petits cadeaux entre nous. D’ici là, j’aurai fêté Noël en famille…"