Miskirtchian déborde toujours d’ambition: "J’avais perdu ma lucidité"
Alex Miskirtchian, l’ancien challenger mondial IBF, veut remporter une nouvelle ceinture majeure.
- Publié le 16-06-2017 à 10h19
- Mis à jour le 16-06-2017 à 10h21
Alex Miskirtchian, l’ancien challenger mondial IBF, veut remporter une nouvelle ceinture majeure. À 31 ans, Alex Miskirtchian (27 v., 5 d., 1 n.) déborde toujours d’ambition. Après deux années difficiles, marquées par des problèmes contractuels, le Dinantais, ancien challenger mondial à l’IBF et triple champion d’Europe des plumes, veut soigner sa relance, ce samedi à Kinshasa, et se projette déjà vers de nouveaux défis.
Alex, tout d’abord, que représente ce combat à ce moment-ci de votre carrière ?
"Il représente beaucoup. Cela fait un petit moment que je ne suis plus monté sur le ring (NdlR : octobre 2016) et je me suis préparé pendant trois à quatre mois. Ce sera un six rounds que j’aborde avec confiance. Je me sens très bien. D’autant que je nourris de nouveau des projets à plus long terme."
Quelle est la nature de vos liens avec le Congo où vous combattrez pour la deuxième fois consécutive ?
"Le parrain de mon fils, Valery Safarian, s’y trouve et s’occupe notamment des expatriés. Avec un associé, il a monté cet événement soutenu par le Centre Wallonie-Bruxelles et dont j’occuperai la tête d’affiche ce samedi. L’atmosphère est différente de ce que je connaissais en Europe mais j’ai été très bien accueilli en Afrique, j’ai senti beaucoup de respect. Je crois que pour les gens ici, chaque boxeur est encore un peu considéré comme Mohamed Ali. Je suis donc très heureux d’être de retour. C’est un beau pays et les gens sont chaleureux. Le programme sera assez tranquille : entraînement à la salle, piscine, conférence de presse, puis la victoire samedi."
Vous prononcez déjà le mot victoire ?
"C’est vrai que je vais peut-être vite en besogne et que je ne sais rien, en réalité, de mon adversaire si ce n’est qu’il compte 8 victoires en 9 combats. Mais je n’envisage pas d’autre issue : je dois terminer la saison sur une note positive."
Ces deux dernières années, vous avez connu deux défaites douloureuses, aux États-Unis et en Roumanie. À quoi étaient-elles dues ?
"Je parlerais de désillusions sportives principalement dues à un problème contractuel. J’ai signé avec Salita Promotions en me disant que j’allais pouvoir rebondir aux États-Unis et foncer vers un autre Championnat du Monde, mais c’était n’importe quoi. J’ai malheureusement ouvert les yeux trop tard et j’ai perdu du temps et de l’influx au passage. Pour retrouver ma liberté, j’ai dû brandir la menace de prendre un avocat et trois heures plus tard, les choses étaient réglées."
On imagine que ce fut un vrai soulagement.
"Bien sûr. Surtout, j’ai trouvé un accord avec Alain Vanackère afin de monter un nouveau projet sportif."
On parle bien ici d’un Championnat d’Europe ?
"Oui, en effet. Il y a une bonne probabilité que je sois à l’affiche du gala organisé en décembre au Spiroudome de Charleroi autour de Ryad Merhy. Cela ne me dérange pas de ne pas être la tête d’affiche si c’est pour relancer ma carrière. Vous savez, à un certain moment, j’avais perdu ma lucidité, j’ai eu besoin de prendre du recul sur les choses et même sur le milieu de la boxe. Mais jamais je n’ai perdu ma motivation !"
Le poids des ans ne se fait donc pas encore ressentir ?
"Non, je suis toujours un jeune homme ! (rires) Dans ma tête et dans mon corps, même si je pense être plus mature et plus réfléchi dans ma boxe qu’il y a deux ans. Je sais que je serai bientôt prêt, dès l’année prochaine, à disputer de nouveau un grand championnat. En super-plumes ou en plumes, en fonction de ce qui se présente."