Lois Petit : la tigresse des tatamis
La Tournaisienne vise ni plus ni moins que l’or à l’ Euro juniors de Maribor.
- Publié le 15-09-2017 à 11h53
- Mis à jour le 15-09-2017 à 11h56
La Tournaisienne vise ni plus ni moins que l’or à l’ Euro juniors de Maribor. Elle est haute comme trois pommes , a un sourire ravageur et une voix douce, mais ne vous fiez pas aux apparences : Lois Petit est une tigresse sur un tatami ! À 18 ans, la Tournaisienne peut déjà se targuer d’un fameux palmarès depuis son apparition sur la scène internationale en 2014, à tel point qu’on la présente comme la nouvelle perle du judo belge . Et pourtant, elle garde les pieds sur terre.
Bien entourée, protégée même, par Bernard Tambour, son entraîneur au Top Niveau , et le staff francophone, Lois gravit les échelons sans brûler les étapes. Après s’être imposée lors des trois rendez-vous à son programme cette saison (Lignano, Kaunas et Berlin), la voilà aux Championnats d’Europe juniors, une compétition qu’elle a découverte l’an dernier, à Malaga, alors qu’elle évoluait encore en cadets. "J’y ai décroché le bronze en -44 kg, ce qui constitue, aujourd’hui, mon meilleur résultat et mon meilleur souvenir."
Cette médaille a, surtout, forgé sa réputation sur le plan européen, pour elle qui survole le niveau national avec, en février, un premier titre seniors en -48 kg. Mais elle doute parfois de ses capacités, pourtant immenses. "Pour moi, c’est une manière de ne pas croire qu’un combat est gagné d’avance car, en judo, ce n’est jamais le cas. Je respecte mes adversaires. Si je suis citée parmi les favorites, je me méfie parce qu’une erreur est vite arrivée, surtout face à des judokas que je n’ai pas encore rencontrées, ce qui sera le cas des Russes. Perso , je n’aime pas ce genre d’inconnue. C’est pourquoi je compte sur mon entourage pour me conseiller."
Classée n°1 mondial après sa victoire mi-mai, à Kaunas, Lois est retombée à la deuxième place en juillet, devancée par la Française Gilly, qu’elle a battue pour l’or à Berlin. "Il est évident que je devrai m’en méfier, tout comme de l’autre Française, Deleuil, une gauchère dont le judo ne me convient pas car j’ai dû mal à placer mes attaques."
Née le 6 mai 1999, à Tournai, Lois est venue au judo à 5 ans et demi. "À l’époque, je pratiquais la danse classique. J’ai demandé à mes parents de pouvoir essayer le judo et ce sport m’a d’emblée plu."
Bye-bye la danse et la gymnastique artistique, qu’elle a combinées pendant quelques années avec le judo. "Et qui m’a beaucoup apporté, notamment au niveau de la souplesse…"
Mais son caractère de combattante a pris le dessus et nul ne s’en plaint à la Fédération.
Commentaire: oui, la relève est bien là !
Par Guy Beauclercq.
Même si tous ont connu un jour sans , assez logique à leur âge, nos juniors ont trusté les médailles en compétition depuis le début de la saison. Mais, ces vendredi et samedi, à Maribor, c’est l’ Euro et on attend d’eux qu’ils y confirment la belle santé du judo belge dans cette catégorie d’âge.
Au niveau continental, puis, en octobre, au Mondial. Le staff fédéral ne cache pas ses ambitions : il veut des podiums ! À juste titre parce que nos onze représentants en sont capables… Parmi nos meilleures chances de briller, sans offenser les autres, on peut citer Jorre Verstraeten, Matthias Casse, Lois Petit, Myriam Blavier, Mina Libeer et Gabriella Willems, autant de judokas à s’être déjà frottés aux seniors.
Forts de cette expérience, ils devront jeter les bases d’une carrière que leurs entraîneurs estiment prometteuse. Oui, la relève est bien là !