La Ligue des Champions de la boxe mondiale
Les World Boxing Super Series, qui reposent sur un concept attractif de tournoi à élimination directe dans deux catégories de poids, ont déjà trouvé leur public. Serge Radermacher (VOOSport World, qui diffuse ce samedi soir le quart de finale entre les Britanniques George Groves et Jamie Cox) nous explique pourquoi c’est un succès
- Publié le 14-10-2017 à 05h00
Les World Boxing Super Series, qui reposent sur un concept attractif de tournoi à élimination directe dans deux catégories de poids, ont déjà trouvé leur public. Serge Radermacher (VOOSport World, qui diffuse ce samedi soir le quart de finale entre les Britanniques George Groves et Jamie Cox) nous explique pourquoi c’est un succès
Ce samedi soir, les Britanniques George Groves et Jamie Cox s’affronteront à Wembley pour le titre Super World de la WBA. Mais cette confrontation de super-moyens fait également office de quart de finale au sein des World Boxing Super Series, compétition portée sur les fonts baptismaux cette année. Il s’agit là du premier grand tournoi pour boxeurs professionnels mis sur pied depuis 2011 et la victoire finale de l’Américain Andre Ward lors du Super Six World Boxing Classic. Un tournoi qui concernait, déjà, les super-moyens, le WBSS reposant également sur une deuxième catégorie, celle des lourds-légers. Avec, pour le vainqueur, l’attribution du prestigieux trophée Mohamed Ali.
"C’est un format qui fait souffler un vent de fraîcheur sur ce sport", explique Serge Radermacher, le monsieur boxe qui commente chacun de ces combats sur VOOsport World. "On se demande même pourquoi avoir attendu 2017 avant de franchir le pas ! Mais la difficulté était bien sûr de trouver un accord entre tous les protagonistes en coulisses : les promoteurs, les agents et les boxeurs eux-mêmes qui devaient accepter de prendre certains risques et de mettre en jeu, pour certains, leur brevet d’invincibilité, leur ceinture mais également leur réputation ! Au bout du compte, ils sont nombreux, dans le Top 15 , voire le Top 12 mondial à avoir joué le jeu et cela donne un tournoi très compétitif qui se répartit sur 14 soirées entre septembre 2017 à mai 2018. Il est tellement relevé que même les battus quittent la compétition avec les honneurs. Et puis, l’avantage de cette compétition, qui manque certes de l’un ou l’autre Américain, c’est aussi qu’elle consacrera des champions incontestés dans les deux catégories concernées."
Avec un prize-money global de 50 millions de dollars (dont un chèque de 10 millions aux deux vainqueurs), le tournoi mis sur pied par la nouvelle société de promotion Comosa AG - au sein de laquelle siègent Kalle Sauderland et Richard Schaefer (ex-Golden Boy) notamment - a, en effet, réussi à attirer de grands noms et le tirage au sort (avec têtes de série), qui a eu lieu le 8 juillet dernier à Monaco, a réservé quelques duels savoureux.
"En lourds-légers, Oleksander Usyk m’a fait forte impression face à Marco Huck tandis qu’en super-moyens, Chris Eubank Jr , vainqueur de son premier combat par K.-O., a démontré le week-end dernier qu’il était un boxeur vraiment spécial", fait remarquer le journaliste, par ailleurs conquis par la mise en scène de chacune de ces soirées. "Pour moi, cette compétition constitue un peu la Ligue des Champions de la boxe. D’ailleurs, pour la petite histoire, le compositeur de l’hymne de ces World Boxing Super Series est aussi à l’origine de celui de la compétition de football. Il n’est pas étonnant, à vrai dire, que ce concept ait séduit de nombreuses chaînes de télévision et le tournoi pourrait, à l’avenir, devenir un rendez-vous récurrent. En tout cas, je pense que les téléspectateurs y ont pris goût !"