Lois Petit: "C’était horrible, mais j’ai le bronze !"
Lois Petit (-44 kg) a résisté à tous les coups, même les plus tordus, de ses adversaires.
- Publié le 19-10-2018 à 07h49
- Mis à jour le 19-10-2018 à 07h50
Lois Petit (-44 kg) a résisté à tous les coups, même les plus tordus, de ses adversaires.
Après une journée de mercredi sous haute tension, Lois Petit a retrouvé le sourire, ce jeudi, à Nassau, où a lieu le Mondial juniors.Pas le temps de savourer l’exotisme des Bahamas, mais peu lui importe ! La Tournaisienne a décroché une deuxième médaille, de bronze, à l’échelon planétaire, ce qui assure son bonheur. D’autant que Lois a souffert pour monter sur ce nouveau podium, résistant à tous les coups, même les plus tordus, de deux de ses adversaires.
Il y eut d’abord la Brésilienne Arraes qui lui rentra une clé de bras à la dernière seconde du temps réglementaire, mais qui ne s’arrêta pas une fois le gong retenti ! "J’ai cru qu’elle voulait me casser le bras. L’arbitre a crié trois fois ‘matte’( ‘ arrêtez’), mais elle a prétendu ne pas l’avoir entendu. J’avais très mal au coude droit. Cette Brésilienne ne m’aime pas. Je le sens… Alors, dès que j’ai trouvé l’ouverture lors de la prolongation, je l’ai balancée !"
Lois Petit n’a mis que seize secondes pour se venger… Arrivée en demi-finales, notre championne d’Europe rencontrait la Japonaise Todokoro, qu’elle ne connaissait pas. "Le problème avec les Japonaises est que ce n’est jamais la même ! Il y a un tel réservoir là-bas que les sélectionneurs peuvent se permettre d’aligner une fille qui n’est jamais sortie… Et celle-là, elle bougeait sans cesse, ce qui m’a déstabilisée parce que moi, je pratique un judo plus posé. Je ne suis donc jamais parvenue à mettre ma main sur elle ! Encore moins après qu’elle a marqué. Ceci dit, je reconnais qu’elle était plus forte. Même si, sur un mouvement, je n’ai pas été loin de la renverser. J’ai le sentiment que ce n’était pas impossible…"
Renvoyée en finale pour le bronze, Lois retrouvait l’Azérie Hamidova, qu’elle avait battue mi-septembre, à Sofia, dans le cadre des Championnats d’Europe. "Là, dès le début, j’ai senti que ce ne serait pas facile. Dès que je plaçais ma main droite, elle l’écartait violemment. Elle m’a empêchée de combattre, se jetant dans mes jambes en mimant une attaque. Son but était de pousser l’arbitre à me pénaliser. Et elle a failli réussir !"
En effet, menée deux pénalités à une, Lois a cru que sa médaille lui échappait… "C’était horrible ! Par deux fois, l’arbitre nous a demandé de nous rhabiller. Généralement, c’est pour annoncer un verdict. Comme j’avais deux pénalités, je me suis dit : ‘C’est f ichu !’ Mais il n’était pas le seul à décider. Cette médaille, je la dois aux arbitres, à la table, qui ont bien vu que mon adversaire refusait le combat…"
À quoi tient une médaille…