Chouchi entre dans le vif du sujet à Bakou: "L’Euro m’a ouvert les yeux"
Vice-champion d’Europe -81 kg, à Tel Aviv, Sami Chouchi en veut beaucoup plus
- Publié le 23-09-2018 à 09h58
- Mis à jour le 23-09-2018 à 10h56
Vice-champion d’Europe -81 kg, à Tel Aviv, Sami Chouchi en veut beaucoup plus À 25 ans, Sami Chouchi dispute (seulement) son deuxième Mondial. Si le Bruxellois était déjà du voyage en 2015, à Astana, où il fut battu par le Mongol Ganbaatar en… 73 kg, il n’était pas l’an dernier, à Budapest, après avoir déjà dû renoncer à Rio 2016. La faute aux blessures : l’épaule en février 2016, à Paris, et le genou en août 2017, alors qu’il était en préparation pour le Mondial.
Dans sa carrière sportive, Sami a donc dû se montrer patient jusqu’à ce 28 avril 2018, à Tel Aviv, où seul l’Israélien Muki, chez lui, est parvenu à le battre. Vice-champion d’Europe, le sociétaire de La Chenaie, à Anderlecht, n’a même pas mal pris que, le lendemain, Toma Nikiforov lui vole un peu la vedette en décrochant le titre. Au contraire… Issus de la même génération, ces deux-là s’entendent comme larrons en foire.
"Mon collègue me manque !" sourit Sami. Et vice-versa, a-t-on bien compris de la part de Toma, à fond derrière tous nos judokas mais, en particulier derrière son pote.
Reproduisant la même préparation qu’avant les Championnats d’Europe avec des stages en Allemagne, en Biélorussie et aux Pays-Bas, entrecoupés de deux compets, à Zagreb et à Budapest, Sami Chouchi se présente sereinement à Bakou.
"L’Euro m’a ouvert les yeux. J’y ai pris conscience de mon potentiel. Avant, j’étais un outsider. Désormais, je me considère comme un favori ! Je suis content d’être sorti indemne de notre préparation, ce qui ne fut pas le cas l’an dernier, parce que cette sérénité physique renforce mon mental. En -81 kg, tout est possible ! Il y a une vingtaine de gars capables de monter sur le podium. Il faut donc pouvoir utiliser tous ses atouts. Ce que j’ai réussi à Tel Aviv. Je me suis concentré sur moi, sur mon judo, et ça a payé ! J’ai l’impression de m’être enfin réveillé…"
Vu le talent et la confiance qui l’habitent, Sami Chouchi figure, en effet, aujourd’hui parmi les favoris d’une catégorie incroyablement dense, ce qui appelle à la prudence. Mais, ça, ce n’est pas dans ses gênes.
"Je suis à Bakou pour réussir un meilleur résultat qu’à Tel Aviv !" lance-t-il, sûr de lui.
Cette confiance, il la doit en grande partie à Philippe Godin, psychologue du Sport, dont il dit qu’il est devenu son ami.
"Je le considère comme tel parce qu’il m’a apporté cette force mentale dont j’avais besoin pour relever mes défis. En fait, grâce à lui, le mental est tout simplement devenu ma force !"
Gonflé à bloc, ses adversaires n’ont qu’à bien se tenir. Le Sami Chouchi nouveau est arrivé et il est pressé de s’imposer…