Louis Vandermessen, la pépite française du demi-fond… belge
L'athlète du CABW entame ses Jeux Olympiques de la Jeunesse, ce vendredi, à Buenos Aires, en Argentine.
- Publié le 12-10-2018 à 14h36
L'athlète du CABW entame ses Jeux Olympiques de la Jeunesse, ce vendredi, à Buenos Aires, en Argentine.
Longtemps, le cœur de Louis Vandermessen a balancé. Fils d’un père belge et d’une mère française, ce jeune athlète, né à Villeneuve d’Ascq, possède la double nationalité. Son attachement aux deux pays est revendiqué mais, avec sa sélection… belge pour les JOJ 2018, Louis a posé un véritable choix.
"Je courrai pour la Belgique comme ce fut toujours le cas jusqu’ici ! La Fédé internationale impose une période d’attente de trois ans pour représenter un autre pays et je n’ai pas envie d’être privé de compétitions pendant aussi longtemps. J’habite, j’étudie et je m’entraîne en France, mais je cours en Belgique. Je suis affilié à Nivelles où entraîne Fernand Brasseur, celui qui me conseille depuis mes 12-13 ans. Au niveau sentimental, je me sens aussi plus proche de la Belgique."
Tant mieux ! Car, avec Louis Vandermessen, notre pays réalise une affaire. Le sociétaire du CABW détient les records nationaux en catégories d’âge sur la plupart des distances du demi-fond. Pas mal pour lui qui pratique l’athlétisme depuis quatre ou cinq ans.
"En France, je pratiquais le handball, un sport populaire dans l’ Hexagone . Puis, un jour, j’ai participé à un cross interscolaire que j’ai gagné sans trop forcer. Du coup, je me suis mis à courir avec mon père, lui-même ancien athlète, et je me suis inscrit dans un club. Naturellement, l’idée m’est venue de courir en Belgique. Et, là, j’ai sollicité Fernand Brasseur pour qu’il devienne mon entraîneur, ce qui n’est pas toujours facile puisque nous ne nous voyons en moyenne que deux fois par mois. Je m’entraîne donc en suivant ses plans qu’il m’envoie par e-mails. Mais je peux également compter sur mon père."
Avec les JOJ 2018, Louis Vdm n’en est pas à sa première expérience internationale puisqu’il fut du voyage, l’an dernier, à Györ, au FOJE.
"Ce voyage fut une véritable découverte d’une compétition déjà marquée du sceau de l’Olympisme avec des cérémonies d’ouverture et de clôture ainsi qu’un mélange des cultures."
Par un curieux hasard, c’est à nouveau à… Györ, en Hongrie, que Louis a décroché sa sélection pour les JOJ 2018.
"J’avais réussi le minimum sur 2.000 m steeple pour ces Championnats d’Europe scolaires où j’ai disputé la finale. Mais celle-ci ne s’est pas déroulée comme je l’avais prévu. Ainsi, dans la dernière ligne droite, j’étais troisième, à la lutte pour la deuxième place, quand j’ai touché la dernière barrière. Je suis tombé. Le temps de me relever, je suis reparti pour terminer septième. Et pousser un ouf de soulagement parce que seuls les sept premiers étaient qualifiés pour Buenos Aires !"
Où Louis a donc une revanche à prendre sur le sort, mais aussi sur lui-même.
"Je suis tombé parce que j’étais fatigué et euphorique de pouvoir me battre pour une médaille. Croyez-moi, je retiendrai la leçon !"
Une attitude qui traduit bien la surprenante maturité de l’adolescent, lequel a d’ailleurs du mal à se départir de sa prudence pour exposer ses espoirs les plus fous.
"Mon rêve est, bien entendu, de participer aux Jeux Olympiques où disputer une finale doit procurer des sensations exceptionnelles. Mais c’est encore un rêve. Je verrai plus tard les objectifs réalistes que je peux me fixer."
Louis Vandermessen atteindra bientôt l’âge où tout va se décider pour lui.
"Je suis en terminale, option littéraire avec spécialisation en histoire-géographie, à Marcq. Cette année 2018-2019 est pour moi celle du bac, que j’espère réussir en juin. Ensuite, on verra ! Je ne sais pas vers quelles études supérieures m’orienter, mais ce qui est sûr, c’est que je n’abandonnerai pas ma scolarité pour le sport. J’espère pouvoir concilier les deux. C’est pourquoi je postule au Canada et aux États-Unis, deux pays offrant de nombreuses facilités."
De même, sur le plan purement athlétique, Louis ne s’est pas encore décidé.
"Je suis qualifié pour le steeple, mais je n’en suis qu’à mes débuts dans la discipline. Je suis plutôt un coureur de 1.500 m."
Là aussi, son cœur balance. Décidément…