Les 5 choses que vous ignoriez sans doute sur Marcel Hirscher
Faites mieux connaissance avec le sextuple vainqueur de la Coupe du Monde en cinq points
- Publié le 18-02-2018 à 12h10
- Mis à jour le 18-02-2018 à 12h20
L'Autrichien Marcel Hirscher a survolé le slalom géant des Jeux de Pyeongchang, ce dimanche, et décroché son deuxième titre olympique en Corée du Sud après celui du combiné mardi. Hirscher a rejeté le Norvégien Henrik Kristoffersen et le Français Alexis Pinturault, médaillés d'argent et de bronze, à respectivement1.27 et 1.31. Le podium est une copie du classement provisoire de la Coupe du Monde de la discipline que Hirscher, vainqueur de quatre des cinq géants disputés, commande avec autorité.
Six gros globes de cristal, et un septième à venir, trophée qu'il détient depuis mars 2012, n'avaient pas encore entièrement convaincu l'Autriche de la grandeur absolue de Hirscher. Le pays du ski honore avant tout les descendeurs qui flirtent avec la chute fatale. "L'or du combiné a été une surprise. Aujourd'hui, j'étais très attendu. Mais ce n'était pas facile de se libérer de la pression. Hier (samedi), lors du ski libre, j'ai senti que mes skis répondaient bien sur cette neige", a remarqué Marcel Hirscher.
Jeudi, sur la piste jouxtant celle du géant, le skieur d'Annaberg partira à la conquête du troisième or olympique, en slalom. "Ce sera une nouvelle course et on m'attend encore. Maintenant, il fait froid, je suis ici depuis deux semaines, ce n'est pas facile de conserver le niveau", s'est défendu Hirscher. La gloire de Hirscher a rejailli sur toute l'équipe à Pyeongchang, où la Wunderteam a déjà décroché trois médailles d'or, avec celle de Matthias Mayer en super-G, et cinq breloques au total. "J'étais vraiment déçu du résultat de la première manche (10e à 1 sec 35/100). J'ai parlé avec mon père et ma girl et ça m'a fait du bien", a souligné pour sa part le Norvégien. "En géant, Hirscher est au-dessus. On se bat pour l'argent. Sa supériorité en géant? C'est l'addition de tout: le matériel, sa qualité de pilotage, l'expérience", a ajouté le Nordique.
La France a bien semé et récolté peu, avec quatre représentants dans les sept premiers, mais seulement Pinturault a réussi à monter sur le podium. "J'étais vraiment à l'attaque aujourd'hui du début à la fin. J'ai fait des fautes qui m'ont coûté cher, mais c'était le seul moyen de récupérer du temps sur mes adversaires. Je suis vraiment content de ma course, même si je perds l'argent pour 4/100", a indiqué le Français.
Sacré en combiné et désormais aussi en slalom géant à PyeongChang, l'Autrichien Marcel Hirscher s'est érigé en épouvantail sur le circuit mondial qu'il domine depuis plusieurs saisons. Mais qui est vraiment ce champion hors norme?
1. Il est à moitié néerlandais
La mère de Marcel Hirscher, Sylvia, est néerlandaise. Elle a rencontre Ferdinand, son futur époux, lors de vacances en Autriche. Fier de cette mixité ( “C’est une chose qui me rend différent” ), Marcel Hirscher est du reste tout à fait capable de s’exprimer en néerlandais. « Cette médaille est un peu aussi celle des Pays-Bas », avait-il précisé, au micro de nos confrères néerlandais de la NOS, à l'issue de son titre olympique du combiné.
2. Il a fait l’école hôtelière
Placé sur les skis dès l’âge de 24 mois, avant de s’entraîner intensivement dès 10 ans (« à l'époque, je gagnais tout... »), Marcel a poursuivi sa formation dans une école hôtelière de Bad Hofgastein, un sport-études où il a été repéré par la Fédération autrichienne.
3. Il possède sa propre structure
Marcel Hirscher, soutenu par quelques gros sponsors, évolue en marge de la structure fédérale qui a fait la réputation de la Wunderteam. Au sein de sa structure privée, il peut compter sur son père Ferdinand, son entraîneur, un physio et un responsable presse. « Avoir mon père à mes côtés, c'est une chance ! » dit-il. « Du coup, on travaille de la même manière depuis toujours, les mêmes techniques, la même glisse… Définitivement c'était la bonne décision.»
4. Le motocross l’aide pour les trajectoires
Réputé pour son style énergique et son sens des trajectoires, Hirscher travaille ce dernier point au guidon de sa moto de cross, l’une de ses grandes passions avec la course automobile, le moutain-bike et le kayak. « Le moto-cross est un sport très dur physiquement. Comme au ski, tu dois faire les choses dans les règles et c'est une discipline qui nécessite une concentration de chaque instant, celle-là même qui commande tes choix pour les trajectoires dans les courbes. »
5. C’est un adepte du crossfit
En 2014, l’Autrichien d'1,73m pour 80 kg, en couple avec Laura Moisl, est apparu transformé physiquement au départ de la Coupe du Monde, ayant pris 7 kilos de muscles. Le fruit, notamment, de longues heures de pratique du crossfit (entraînements croisés), une discipline qui l'aide à se construire lors de sa préparation.