Red Lions: contre l’Allemagne, ce sera 50-50
Les Teutons n’ont plus gagné de trophée depuis 2013 mais restent redoutables.
- Publié le 12-12-2018 à 13h07
- Mis à jour le 12-12-2018 à 13h09
Les Teutons n’ont plus gagné de trophée depuis 2013 mais restent redoutables. Longtemps, l’Allemagne a paru un mur infranchissable à nos Red Lions. Elle gagnait à chaque fois ou concédait parfois un match nul. Jusqu’à ce jour béni d’août 2007 à Manchester, où les Belges se qualifièrent pour les Jeux en battant l’Allemagne à sept secondes de la fin sur une déviation de Jérôme Truyens. Le but le plus important de l’histoire du hockey belge et le début de son ère moderne.
Les complexes sont donc partis, mais s’imaginer que nous en avons désormais fini avec les Allemands relèverait de l’utopie. Ils ne se privèrent pas de nous le rappeler en 2013 à Boom, où ils gâchèrent la fête en nous battant en finale 1-3 après avoir été menés au repos.
Ce fut cependant le dernier grand trophée conquis par l’Allemagne. À la Coupe du monde de 2014, elle réalisa son plus mauvais résultat de tous les temps en terminant 6e, battue… par la Belgique pour la 5e place.
Mais l’Allemagne est toujours là. Des joueurs d’exception comme Christopher Zeller et Moritz Fürste ont pris leur retraite, mais il reste un paquet de joueurs de classe mondiale. Demandez aux Hollandais ce qu’ils en pensent, après avoir été battus 4-1 en poule !
"L’Allemagne, on la connaît très bien", confirme Thomas Briels. "Ils excellent dans l’art de créer du danger à partir de rien. Ils font circuler la balle pendant des heures, puis tout d’un coup, boum, une passe cisaillante et c’est goal avant même qu’on ait eu le temps de s’en rendre compte." Les joueurs passent, le style reste. Et le jusqu’au-boutisme allemand a déjà été chanté maintes et maintes fois, dans divers sports.
Les joueurs, parlons-en. À commencer par celui qui a déjà été couronné meilleur joueur du monde en 2013, Tobias Hauke, mais aussi le capitaine Martin Häner, le défenseur Mats Grambusch, le duo d’attaquants Florian Fuchs - Marco Miltkau, toujours à l’affût d’une demi-occasion, et last but not least l’étoile montante Christopher Rühr, vif-argent en diable et doté d’un sens du but peu commun. On en oublierait presque le gardien Tobias Walter, qui fait les beaux jours du Dragons.
Côté des (relatifs) points faibles, pointons un certain manque d’imagination et une défense pas toujours très sûre quand elle est sous pression. Mais ne nous leurrons pas : jeudi, ce sera du 50-50 et selon la formule consacrée, ça se jouera sur des détails.