Première pour Antoine Kina : "Pour gagner la Coupe du monde, il faut battre toute le monde"
- Publié le 09-12-2018 à 18h41
- Mis à jour le 09-12-2018 à 18h42
Le "petit nouveau" de la Coupe du monde a débuté par un match satisfaisant. La Belgique a battu l’Afrique du Sud sur le score de 5-1. La nouvelle n’a pas de quoi faire la manchette des journaux, mais c’est une performance en ligne. Avec les turbulences qui ont entouré les départs forcés de Manu Stockbroekx et John-John Dohmen, l’équipe est logiquement à la recherche d’un nouvel équilibre. Dans ce contexte, on a suivi avec intérêt le premier match dans cette Coupe du monde d’Antoine Kina.
Arrivé mardi, à Bhubaneswar, le fils de Pascal a bénéficié d’assez de temps d’adaptation pour effectuer ses débuts en match officiel, au contraire de Gus Meurmans qui, arrivé moins de 24 heures avant le match et après une (mauvaise) nuit en avion, avait besoin de récupérer avant d’être aligné. Le Gantois a alterné le bon et le moins bon mais, comme l’a jugé notre consultant Tanguy Cosyns, il a apporté de la variété dans le jeu, en dépit de quelques "bêtes" pertes de balle.
Il partage d’ailleurs largement ce constat. "Je suis animé de sentiments contradictoires. Je pense que je n’ai pas livré un mauvais match et que je peux amener quelque chose de créatif mais, d’un autre côté, je suis persuadé que je peux faire plus et mieux. Je dois éliminer les déchets techniques qui restent dans mon jeu. Je dois plus oser aussi. Je pouvais tirer au but et j’ai préféré faire une passe qui n’a pas bien tourné."
Antoine Kina sort d’une situation compliquée. En tant que réserve, il ne savait absolument pas de quoi l’avenir allait être fait. Pas question de partir en vacances, il fallait être opérationnel rapidement. Il pouvait juste espérer que le téléphone sonne, même si cela signifiait forcément une mauvaise nouvelle pour quelqu’un d’autre. "J’avais décidé de suivre ma propre voie à ce niveau. Regarder les matchs, oui, mais pas éplucher la presse et me focaliser sur l’épreuve toute la journée pour autant. Je jouais en salle quand le message est arrivé. Là aussi, j’étais face à des sentiments mélangés : évidemment, j’étais heureux de pouvoir rejoindre le groupe, mais en même temps j’étais désolé pour Stocky. Après, tout a été très vite, j’ai sauté dans le premier avion et le surlendemain j’étais en Inde. Heureusement, j’arrive toujours à m’endormir rapidement, même dans un vol en classe économique. Cela me permet de récupérer assez vite."
Quelle a été la mission tactique spécifique d’Antoine ? "Le coach m’a dit d’exercer du contrôle au centre et sur le côté gauche. Pour le prochain match, je ne sais pas encore, il faut discuter de la répartition des tâches avec Gus afin d’être complémentaires."
Antoine Kina connaît déjà bien l’Inde. "J’étais déjà ici l’an dernier pour la finale de la World League, mais j’avais déjà joué la Coupe du monde des U21 à Lucknow auparavant, où nous avions disputé la finale. La première fois, j’ai eu du mal et j’avais d’ailleurs été malade à Lucknow, mais dès que tu comprends leur manière de vivre, ça va. Ici, à l’hôtel, on mange bien. Je mange à ma faim et puis on verra. Il ne faut pas être obsédé en permanence par les bactéries."
Mardi, ce sera donc un match contre le Pakistan. "On les avait déjà affrontés deux fois il y a six mois au Champions Trophy, mais de toute façon on va jouer notre jeu. SI on veut gagner la Coupe du monde, il faut de toute façon battre tout le monde. Le Pakistan, c’est un peu comme l’Inde, mais sans le public. Ils ne sont pas très rapides, mais par contre ils sont forts techniquement et il faut se méfier quand ils ont la balle."
S’il avait une baguette magique, Antoine Kina choisirait-il les Pays-Bas ou l’Allemagne en quart de finale ? "Je dois honnêtement avouer que je n’ai jamais joué contre l’Allemagne avec les Red Lions, donc c’est difficile de répondre à cette question. Bien entendu, je les ai déjà vus jouer. Mais peu importe quel sera notre adversaire, ce sont de toute façon deux belles équipes et il faudra être à notre top."