Les Red Lions humiliés par les Pays-Bas au Champions Trophy: "Nous n’étions pas 18 à demander la balle"
- Publié le 25-06-2018 à 07h05
- Mis à jour le 25-06-2018 à 07h07
Au Champions Trophy, les Belges ont été humiliés par les Néerlandais Cette génération de Red Lions n’est pas habituée à perdre sur des scores fleuves. Ce 6-1 infligé par les Pays-Bas lors de ce deuxième match du Champions Trophy sent les années 90.
"Non", coupe John-John Dohmen. "Il y a vingt ans, nous n’aurions pas provoqué autant d’occasions."
Le métronome de l’entrejeu ne se voile pas la face. Les Belges ont sombré contre les Pays-Bas. En 7 minutes, le marquoir affichait déjà 3-0. À la mi-temps, il indiquait un score de forfait. "Dans le premier quart-temps, nous méritions mieux avec ce poteau sur le premier pc. Nous perdons le match sur le deuxième quart où nous nous sommes cachés. À ce moment, nous ne jouons plus. Si nous avions poursuivi avec la même mentalité que lors des quinze premières minutes, nous aurions pu inscrire ce but qui aurait pu nous relancer."
Après la pause, les Oranjes ont levé le pied pendant que les Belges ont resserré les rangs. Le mal était déjà fait.
La défaite est la conséquence d’une série d’éléments qui se sont ligués contre les Belges. La carte verte de Luypaert était juste, mais lourde de conséquences. "Je touche la balle après le coup de sifflet, mais je suis dans mon mouvement. On ne reçoit jamais une carte pour ce motif après trois minutes", pestait Luypaert. Réduits trop tôt à dix, les Belges n’ont pas réussi à poser leur structure défensive ce qui a précipité un premier but.
Dans un même temps, les Oranjes ont traversé un état de grâce comparable à celui des Belges lors de la phase de poule aux Championnats d’Europe où les Lions l’avaient emporté 5-0.
"La rencontre a été plus disputée que le score ne le dit, reprend Loïck Luypaert. Lors de l’Euro, nous avions aussi eu une réussite totale en phase de poule ce qui expliquait un 5-0 à Amstelveen qui ne reflétait pas non plus la rencontre."
Si les Néerlandais ont surjoué par moments, la défaite s’explique également par les carences du jeu belge durant la première mi-temps. À l’heure de l’analyse d’un naufrage, John-John Dohmen a mis des mots sur les maux belges. "En défense, nous les laissions trop recevoir la balle. Nous étions trop souvent les deuxièmes ce qui n’est pas dramatique. Ici, nous avons commis l’erreur de laisser notre mec pour venir en aide à un coéquipier. Comme nous laissions un homme libre et comme ils ont surjoué, le score est vite devenu compliqué."
L’autre souci vient du pc. Malgré nos cinq pc, nous n’en avons converti qu’un seul et encore sur un rebond. "On sait qu’au niveau international, il est compliqué de transformer les pc", analyse Luypaert. Si tel est le cas, pourquoi les Belges n’ont-ils jamais tenté une combinaison ?
La gestion des cartes a également ruiné les espoirs de victoire des Belges. La sortie précoce de Luypaert a désorganisé toute la défense. La carte jaune de Luypaert en fin de première période a porté un autre coup dur. "Pourtant, nous avons un plan quand nous jouons à dix", assure Dohmen. "Il n’a pas été respecté."
Si la défense a laissé des boulevards à l’arrière, l’entrejeu n’a pas connu son rayonnement habituel. "Nous avons trop vite perdu la balle", dit le milieu du Watducks. "Nous étions trop mous dans le contrôle."
Et les attaquants ? Ils sont revenus très bas sans réussir à récupérer les balles.
Quant à Vincent Vanasch, il râle d’avoir pris six buts, mais il n’a pas été aidé par sa défense. Sur le stroke, il ne peut rien faire. Sur trois buts, il réalise un arrêt alors que sa défense n’est pas sur le rebond.
Il reste enfin la gestion mentale d’un tel scénario. Prendre trois buts avant la 10e minute n’est pas évident. Certains cadres se sont cachés par la suite au lieu de pousser les jeunes à se surpasser. "Quand la balle ne tourne pas, nous éprouvons des difficultés à repasser au-dessus. Nous n’étions pas 18 à demander la balle."
Les Red Lions se garderont de jeter tous leurs acquis à la poubelle, mais ce 24 juin restera comme le jour où la mécanique belge a déraillé dans tous les compartiments de jeu à commencer par une défense catastrophique.