Les Red Lions en route pour la Coupe du monde: Il faudra s'inspirer des Diables en y ajoutant du cynisme

Un commentaire de Thibaut Vinel.
Dans 20 jours, les Red Lions monteront sur le terrain de leurs prochains exploits à Bhubaneswar à l'occasion de la Coupe du monde. 
Depuis cette semaine, ils sont entrés dans une nouvelle phase de préparation où leur emploi du temps est encore plus serré. Depuis que la sélection définitive est connue, chacun a tourné son regard vers l'Inde en attendant le grand départ du 21 novembre. D'ici là, le White Star accueillera les trois derniers matches amicaux sur le sol belge. La dénomination n'est pas tout à fait correcte car ces matches ressembleront plus à des tests pour apporter les derniers éclairages à Shane McLeod. 
Si vous parlez avec n'importe lequel des Red Lions, il évoquera à un moment la médaille d'or. Après avoir connu l'argent en championnats d'Europe et surtout aux Jeux olympiques, il est évidemment impossible de ne pas briguer la marche la plus haute sur le podium. Faut-il croire que les Red Lions sont taillés pour endosser le costume de champion du monde? L'envie impose de répondre par l'affirmative. La raison demeure plus prudente, mais place cette possibilité dans le champ du possible. Ces Reds Lions ont tout pour devenir les prochains champions du monde. L'entraîneur connaît par coeur ses 18 (plus 2) joueurs. Il a démontré sa capacité à exploiter 100% du potentiel de chacun. Son calme inspire le plus grand respect. Il tient parfaitement son vestiaire. Assurément, Shane est l'homme de la situation. Son staff a également suffisamment d'expérience pour assister le T1. Seul Craig Fulton, le T2, découvrira l'ambiance belge en tournoi.
Du côté des joueurs, chaque membre connaît sur le bout du stick les gestes et les attitudes à adopter en toutes circonstances. Les claques du passé ainsi que l'ivresse de certaines victoires sont autant de leçons retenues. Le duo de gardiens est redoutable. L'arrière-garde est sûre. Le milieu est tout simplement l'un des plus forts au monde. En attaque, on reste dans l'attente. Contrairement à d'habitudes, seuls 5 attaquants ont été retenus. La concurrence semble moins forte à l'avant ce qui n'enlève pas grand-chose aux qualités intrinsèques des 5 guerriers qui ont déjà tous fait leurs preuves. 
Mentalement, physiquement, tactiquement, ils ne peuvent pas être mieux préparés. Les Belges ont progressé depuis leur finale aux Jeux olympiques durant l'été 2016. Nos adversaires aussi. La beauté du sport tient dans cette glorieuse incertitude quant à l'issue d'une rencontre. Quelques grains de sable sont prêts à enrayer la mécanique. Les Red Lions les connaissent tous. Ils savent que jouer en Inde ne leur réussit pas. Ils savent que jouer l'Inde à domicile est une équation compliquée tant les supporters sont bruyants. Ils savent que les Pays-Bas sont actuellement les plus forts au monde. Ils savent aussi qu'un mauvais contrôle, qu'une mauvaise utilisation de la video, qu'une blessure, qu'une carte, qu'un poteau sont autant d'éléments qui peuvent faire tout capoter. Lors des JO de Rio, le puzzle s'était vite mis dans le bon ordre. Les Belges sont capables de battre tous les pays du monde. Il n'en reste pas un seul qui n'ait pas mordu la poussière contre les Lions. 
Les Diables Rouges proposaient certainement le plus beau jeu lors de la Coupe du monde en Russie l'été dernier. Pourtant, ils ne sont repartis qu'avec la troisième place. Les Lions devront s'inspirer du Mondial russe. S'ils ne devaient retenir qu'une seule leçon, elle serait le cynisme. La recherche du beau jeu ravira les puristes, mais la médaille d'or ravira tous les Belges. 
Les 50.000 membres de l'ARBH n'attendent que le 28 novembre pour mettre le feu dans les clubs houses. A dans 20 jours pour une Coupe du monde très attendue