Coupe du monde de hockey: Middleton, l'atout expérience de l'Angleterre
L’Anglais le plus capé est un exemple de longévité : 15 ans de carrière.
- Publié le 14-12-2018 à 17h27
- Mis à jour le 15-12-2018 à 08h02
L’Anglais le plus capé est un exemple de longévité : 15 ans de carrière. Il arrive à l’interview à la sortie du terrain d’entraînement avec une attelle autour de l’annulaire droit. Barry Middleton a terminé blessé le match héroïque de l’Angleterre contre l’Argentine et son meilleur tireur de pc au monde. "Mais ne vous inquiétez pas, ça va aller. Il est rarissime de terminer un grand tournoi sans un bobo."
Barry Middleton, 35 ans le 12 janvier prochain, a toujours des allures de jeune homme et on ne lui donnerait jamais son âge sur un terrain. "Il n’y a vraiment pas de secret. Je me suis toujours bien soigné et j’en récolte aujourd’hui les fruits."
Et compte-t-il aller à Tokyo ? "En vacances, vous voulez dire ? (rires). Oh, à mon âge on ne fait absolument plus de pronostics. N’importe quoi peut arriver, le sport de haut niveau n’est pas facile à planifier. Mais on verra bien comment je me sentirai et si je vaux encore une sélection."
Middleton avec M comme modeste…
À la question de savoir combien de sélections au juste il compte pour l’Angleterre (ou la Grande-Bretagne dans les cycles olympiques), il prend un air étonné. "Heu… je sais que c’est au-dessus de 400 mais, honnêtement, ne me demandez pas le chiffre exact. C’est plus facile de compter quand on n’est encore qu’à une centaine."
Dans le programme officiel, c’est 425, mais il a encore joué des matchs entre-temps… "Savez-vous que mon premier match international était justement contre la Belgique ? C’était en 2003, à Canterbury, j’avais 19 ans. Depuis lors, j’ai disputé des dizaines de matchs contre votre pays. Cela n’a rien d’étonnant, car le classement des deux équipes a toujours été proche."
Et qu’en pense le joueur anglais le plus capé ? "Ces dernières années, la Belgique a vraiment fait beaucoup de progrès. On a l’habitude de l’affronter au championnat d’Europe, et maintenant aussi à la Coupe du monde, ce qui montre leurs progrès. J’ai encore connu cette équipe quand elle était très jeune, mais maintenant elle est au contraire très expérimentée avec des tas de joueurs qui jouent ensemble depuis longtemps, Shane fait du très bon boulot comme coach. Mais nous sommes aussi une bonne équipe et nous voulons les arrêter."
Parmi les très nombreuses rencontres disputées entre les deux équipes, il y en a déjà eu trois rien que sur les deux derniers mois. De quoi se connaître par cœur ? "Oui, mais ce sont des matchs amicaux. À ce niveau, toutes les équipes ont des idées différentes et cela peut varier d’une rencontre à l’autre. Elles sont toutes différentes. Les matchs que nous avions disputés en octobre, c’était en semaine, entre deux matchs de championnat. Il est évident que les joueurs ne sont pas aussi concentrés sur leur sujet dans ces occasions-là. En outre, tout le monde n’était pas là."
Y a-t-il un joueur en particulier qu’il surveille dans l’équipe belge ? "À vrai dire, non. Vous avez une vraie équipe où chacun fait son boulot. Celui que je connais le mieux, parce que nous sommes régulièrement opposés dans le même secteur de jeu, c’est John-John Dohmen, et je suis vraiment désolé de ce qui lui est arrivé. Je ne souhaite à personne de mes adversaires de se blesser ou de tomber gravement malade. C’est vraiment triste."
Barry Middleton songe-t-il à se reconvertir en coach après sa carrière ? Il rigole. "Les gens y pensent, parce que j’aime bien dire aux autres sur le terrain ce qu’ils doivent faire. Mais c’est un boulot tout à fait différent. On a moins de prise sur ce qui se passe sur le terrain. C’est vrai que je joue au hockey depuis 30 ans et que je ne me vois pas quitter le milieu, mais on verra. Pour l’instant, je suis toujours joueur."