Gerard De Rooy: "Retrouver le plaisir de rouler"
Gerard De Rooy vise la victoire, neuf ans après son père.
- Publié le 30-12-2017 à 13h01
- Mis à jour le 30-12-2017 à 13h03
Gerard De Rooy vise la victoire, neuf ans après son père. Une véritable petite bombe, voilà l’effet qu’a déclenché l’annonce de la participation de Gerard De Rooy à cette 10e édition de l’Africa Eco Race. Le pilote, chef de file de la légion néerlandaise habituée à combattre les Russes de Kamaz sur les pistes du Dakar, a choisi de revenir en Afrique. Son objectif ? La victoire bien sûr ! Tandis que le Team Iveco De Rooy alignera deux camions en Amérique du Sud pour l’Argentin Villagra et le Kazakh Ardavichius, le leader de l’équipe et double vainqueur du Dakar en 2012 et 2016, sera accompagné de son compatriote Wuf Van Ginkel pour la reconquête de l’Afrique, neuf ans jour pour jour après l’ultime victoire de son père, Jan.
Gerard, la décision de diviser votre équipe et de revenir en Afrique a-t-elle été facile à prendre ?
"Oui car cela faisait quelques années que j’y songeais. S’il est vrai que sur le Dakar on affronte les meilleurs équipages, je ne prenais plus aucun plaisir par rapport au parcours proposé. J’ai fait ce choix pour retrouver le plaisir de rouler…"
La décision tardive de Kamaz de n’aligner aucun camion cette année en Afrique vous déçoit-elle ?
"Oui, bien sûr. Car ce n’est pas du tout ce qu’ils avaient annoncé voici quelques mois. Mais il semble qu’il y ait des problèmes budgétaires et que leur partenaire Gazprom qui alignait chaque année un camion n’était pas disponible cette fois…"
Cela enlève-t-il quelque chose à votre défi ?
"En tant que compétiteur on veut toujours se battre contre les meilleurs. Mais finalement, je crois que le véritable défi de cette Africa Eco Race sera principalement par rapport au terrain et aux spéciales. L’Afrique reste le meilleur terrain de jeu pour notre discipline. Et je songe naturellement à la Mauritanie où je n’ai plus mis les pieds depuis près de dix ans, je suis vraiment impatient de m’y retrouver."
Quelles sont les modifications techniques apportées à votre nouvel Iveco ?
"C’est un tout nouveau camion, un peu relevé avec un moteur plus central et une toute nouvelle suspension. Nous avons effectué les derniers essais à Château Lastours (NdlR : Sud de la France) la semaine dernière et tout est plutôt prometteur. Le deuxième camion de Wuf Van Ginkel est celui avec lequel j’ai effectué le dernier Silk Way. L’essentiel pour nous est d’amener les deux camions à Dakar et de préférence avec le meilleur classement possible…"
Pouvez-vous viser une victoire finale, devant les autos ?
"Pourquoi pas ? En Mauritanie, je suis capable de devancer la MINI de Vasilyev qui est le vainqueur sortant en catégorie auto. Vous savez, si nous arrivons à faire une belle course attrayante pour les camions, je vous garantis qu’endéans les deux prochaines années, tous les meilleurs équipages opteront comme nous pour un retour en Afrique…"