Ces sportifs belges au grand cœur

Le King n’est pas le premier sportif à s’investir pour la société.

Cristiano Ronaldo, le quintuple Ballon d’Or, a été désigné sportif le plus généreux de la planète en 2016 par l’association américaine Do Something. Le joueur de football a déjà fait un don de 1,5 million d’euros aux enfants de Gaza, et a notamment pris en charge le traitement d’un garçon de 9 ans atteint d’un cancer.

Neymar a lui créé en 2014 la Neymar Jr Institute, un centre éducatif et sportif qui a pour but de favoriser l’insertion sociale des plus démunis au Brésil.

Serena Williams, tenniswoman comptant 23 titres du Grand Chelem à son actif, est connue pour son engagement dans l’humanitaire. En plus d’avoir organisé une course qui permettait de récolter des fonds pour aider les personnes victimes de violences et d’assurer un accès égal à l’éducation, elle a construit des écoles en Afrique et en Jamaïque.

Toujours du côté du tennis, Novak Djokovic, ancien numéro un mondial, a ouvert un restaurant en Serbie réservé aux sans-abri et aux personnes dans le besoin.

Chez nous aussi les sportifs sont engagés dans l’humanitaire.

Mais que font-ils réellement ? Sont-ils vraiment investis pour la cause qu’ils défendent ? La DH s’est penchée sur le dossier.

Kévin De Bruyne, parrain de l’organisation Special Olympics

"Kevin De Bruyne est notre parrain depuis 2014. On s’entend très bien avec lui", se réjouit Inge De Rouck, responsable de la communication de Special Olympics Belgium.

Cette organisation a pour but de favoriser, par le sport, l’intégration sociale des personnes ayant un handicap mental.

Le footballeur étant rarement en Belgique, il lui est difficile de rendre visite aux athlètes, sauf s’il est de passage avec les Diables Rouges. Néanmoins, le joueur de Manchester City s’investit beaucoup pour l’association. "Il soutient toutes nos campagnes via les réseaux sociaux, et enregistre souvent des messages vidéo pour nos athlètes. Par exemple, pour nos Jeux Mondiaux d’été à Los Angeles en 2015, il a lancé un appel à ses fans, via ses réseaux sociaux, pour venir encourager notre délégation belge à l’aéroport. Des milliers de fans sont venus, on n’avait jamais eu ça !" dit Inge.

Kévin De Bruyne envoie des t-shirts personnalisés, signe des livres avec stickers Panini, etc. "Des petites attentions dans les coulisses qui comptent énormément pour nous et nos athlètes. Il est très fier d’être notre parrain, et on est très fiers d’avoir un parrain comme lui."

Philippe Gilbert, ambassadeur de Plan International Belgique

Philippe Gilbert est ambassadeur pour Plan International Belgique depuis 2013. C’est une association qui fait progresser l’égalité pour les filles et les droits de l’enfant dans plus de 70 pays.

Le coureur cycliste parraine un enfant et communique de temps en temps à ce sujet. "Il relaie certains de nos messages, par exemple via ses réseaux sociaux, mais il l’a déjà fait à plusieurs reprises dans la presse aussi", dit Lies Ryckeboer, responsable de la communication de Plan International Belgique.

Chaque année, le fan-club de Philippe Gilbert organise La Philippe Gilbert Classic, qui permet d’effectuer en sa compagnie une randonnée à vélo à Aywaille. Lors de cet événement, une association est mise en avant. Cette année, l’ASBL Duchenne Parent Project Belgique était au centre de l’attention. "Plan International a été présent et visible plusieurs fois pendant La Philippe Gilbert Classic", ajoute Lies Ryckeboer.

Pour ce qui est du futur, "nous avons prévu de voir avec Philippe Gilbert comment il peut nous soutenir les années à venir. Il n’a pas encore visité nos projets sur place, mais Il reste en tout cas enthousiaste pour travailler avec nous".

Jan Vertonghen et sa fondation

"Dans 3-4 ans, quand il ne jouera plus au football, il se consacrera à fond à sa fondation", dit Laetitia Mbenza, directrice générale de la fondation. "Il est déjà très concerné. Je suis en contact avec lui tous les deux jours. Il suit de près l’évolution de la fondation, toujours à la recherche de nouveaux partenaires."

La Fondation Jan Vertonghen a pour but d’encourager les enfants à jouer, et faire preuve de créativité. Elle veille aussi à ce que les hôpitaux belges encouragent les enfants malades à tirer le meilleur d’eux-mêmes. "Jan a versé une grosse somme d’argent pour lancer cette fondation qui lui tient à cœur."

Le 27 mai 2018, le Diable rouge le plus capé de tous les temps était présent à Tamise pour l’inauguration d’un terrain de jeux de la fondation. "Vu qu’il évolue à Londres, il ne sait pas se rendre régulièrement dans les hôpitaux belges. Mais il fait son maximum pour leur montrer son soutien." Dès que Jan Vertonghen est en Belgique, il prend le temps de venir rencontrer les enfants. "Quand il est à l’étranger, il lui arrive de faire des vidéos conférences avec les enfants", dit Laetitia.

Super Jan est aussi actif sur les réseaux sociaux. Pour célébrer sa 100e sélection avec les Diables, il a posté une vidéo dans laquelle il explique comment soutenir sa fondation. "Il a aussi offert un maillot des Diables signé par tous les joueurs afin de le mettre en jeu lors d’une tombola. Les gains ont été reversés à la fondation."

Nafissatou Thiam, ambassadrice d’Unicef Belgique

Nafissatou Thiam, championne olympique, mondiale, et depuis peu championne d’Europe d’heptathlon, est devenue ambassadrice d’Unicef Belgique en juin 2017.

L’Unicef est une organisation qui veille à ce que les droits des enfants soient respectés dans le monde. "Les célébrités permettent d’attirer l’attention du monde sur les besoins des enfants, tant dans leur propre pays que sur le terrain. Elles peuvent user de leur talent et de leur notoriété pour rassembler des fonds et plaider pour la cause des enfants, déclare Philippe Henon, porte-parole d’Unicef Belgique, à propos du rôle d’ambassadeur au sein de l’association. Il y a des ambassadeurs internationaux qui soutiennent l’Unicef, et des ambassadeurs nationaux qui contribuent à la promotion du travail des comités nationaux pour l’Unicef, comme Nafissatou Thiam."

En novembre 2017, la Namuroise était le visage d’une campagne nationale sur les droits de l’enfant, pour laquelle elle a fait des annonces à la presse et sur les réseaux sociaux. "En octobre prochain, elle sera présente à Bruxelles pour nos donateurs et bénévoles, dit Philippe Henon, avant ça, elle se rendra probablement sur le terrain au sujet de l’éducation et de la migration. La destination est encore à décider."

Vincent Kompany, ambassadeur international de SOS Villages d’Enfants

"Vincent Kompany est très investi pour notre association" , explique Tom Moons, responsable de la communication de SOS Villages d’Enfants.

Kompany est ambassadeur international de l’association depuis 2014, après avoir été ambassadeur de SOS Villages d’Enfants Belgique pendant huit ans. Cette association veille à ce que les enfants abandonnés et les orphelins grandissent dans un foyer chaleureux afin de s’épanouir.

"Depuis 2006, Vincent se rend à Kinshasa pour aider à construire un village SOS pour 150 enfants. Celui-ci a vu le jour en 2012. Vincent était présent pour l’ouverture du village, c’est lui qui a coupé le ruban. Il venait de gagner son premier titre avec Manchester City, mais il était présent pour les enfants au lieu de faire la fête."

L’ex-capitaine des Diables Rouges a orchestré différentes actions pour soutenir SOS. En 2014, il a coordonné la soirée Go Crazy for Charity, et quelques semaines plus tard, il a mis aux enchères trois des maillots qu’il portait pendant la Coupe du Monde 2014. Tous les revenus ont été reversés à SOS Villages et au BX Brussels, un club de football qui met en avant l’épanouissement des jeunes bruxellois.

"Le plus important pour Vincent est de créer un mouvement dans le monde et en Belgique. Une personne ne peut pas tout changer, mais peut motiver les gens", dit Tom Moons.

En 2016, SOS a lancé sa campagne Aucun enfant ne devrait grandir seul. Kompany a grandement participé à cette campagne en écrivant une lettre qui a touché beaucoup de monde.

L’année suivante, Vince a fait un appel aux dons dans une vidéo qu’il a partagée sur les réseaux sociaux.

Le joueur belge devrait également reverser sa prime de participation au Mondial 2018 à SOS Villages d’Enfants et au BX Brussels.

Christian Kabasele, parrain de l’association Rêves d’enfants

"Christian Kabasele ne cherche pas du tout à se mettre en valeur !", lance Jonathan Lefèvre, président et créateur de l’association Rêves d’enfants. "Au contraire, il participe activement à nos projets."

Jonathan a créé l’association pour aider les enfants malades et égayer leur séjour à l’hôpital. "Il a été à plusieurs reprises à l’hôpital pour voir un des enfants que nous suivons. Il a aussi fait un don pour offrir des cadeaux pour les fêtes de fin d’année."

En plus de rendre visite aux enfants, le Diable rouge prend aussi régulièrement des nouvelles, et récolte des maillots de joueurs professionnels afin de rassembler des fonds pour les enfants malades.

Bien que Kabasele ait quitté la Belgique pour rejoindre l’Angleterre, et plus précisément le club de Watford en 2016, ce n’est pas pour autant qu’il a délaissé l’association. "Il est revenu en Belgique un dimanche matin pour passer deux heures avec un enfant en unité stérile, alors qu’il avait joué la veille avec son club", dit Jonathan. "C’est un homme avec des valeurs incroyables. Un exemple pour tous."