Quand Jacques Borlée calme les ardeurs de Sacoor dans la foulée de sa victoire
L'entraîneur de Jonathan Sacoor craint une fracture de fatigue pour le jeune athlète.
- Publié le 31-08-2018 à 23h35
- Mis à jour le 01-09-2018 à 08h59
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L'entraîneur de Jonathan Sacoor craint une fracture de fatigue pour le jeune athlète.
Dialogue un peu surréaliste, ce vendredi soir, dans la salle de presse du stade Roi Baudouin. Euphorique, le vainqueur du 400m Jonathan Sacoor était en train d'évoquer la saison prochaine ("Ce sera une saison très intéressante, avec une expérience aux Etats-Unis, puis je vais me consacrer surtout au relais,avant de faire peut-être les championnats d'Europe U23...") lorsque Jacques Borlée, à ses côtés, prit la parole : "Je te le dis dès maintenant : c'est hors de question. Ecoute, Jonathan, il faut être réaliste : si tu veux aller aux Mondiaux de Doha, tu devras arrêter pendant trois semaines après l'université. Le 400m est une course hyper difficile, tu vas faire 10 courses aux Etats-Unis, puis tu vas couper un peu, puis tu vas faire ton minimum et aller à Doha. Ta santé est essentielle ! Si Kevin et Jonathan sont toujours là après dix ans au plus haut niveau, c'est parce qu'on les a préservés."
Si Jacques Borlée, qui n'était pas du tout chaud à l'idée de voir Sacoor se produire au Mémorial, affichait une mine plutôt renfrognée, c'est surtout parce que la nouvelle star de l'athlétisme se plaint du pied droit depuis une semaine. "Je crains une fracture de fatigue, raison pour laquelle il passera un examen ce lundi", ajoute le coach bruxellois. "Je ne voulais pas qu'il coure ici mais vous n'imaginez pas les pressions qu'on peut subir de tous les côtés en Belgique. Certains poussent le bouchon un peu loin, les managers lui tournent autour... Jonathan a fait une saison incroyable mais il vient de disputer son 16e 400m de la saison, relais compris, ce qui est déjà deux fois plus que l'an dernier. On doit absolument sélectionner les courses, sinon il risque de le payer cher. L'an prochain, je veux encore le limiter à 16 ou 18 courses. Je fais une totale confiance à Ken Harnden, l'entraîneur qui le guidera aux Etats-Unis, pour respecter les plans d'entraînement."
Le message est, en tout cas, passé auprès de l'athlète, tout penaud. "Jacques a certainement raison", reprit-il alors. "Je comprends qu'il soit inquiet… Mais je pense que pur ce qui est de mon pied, ce n'est pas trop grave."