Arsen Goulamirian, le champion WBA, en visite à Dinant chez Alex Miskirtchian: "Donnez un an ou deux à Ryad Merhy"
Le boxeur français assistera à la réunion de Charleroi, ce samedi, au Spiroudome.
- Publié le 15-12-2018 à 12h23
- Mis à jour le 15-12-2018 à 23h22
Le boxeur français assistera à la réunion de Charleroi, ce samedi, au Spiroudome.
Il était 19 h, ce vendredi soir, lorsqu’Arsen Goulamirian est arrivé dans la salle qu’Alex Miskirtchian a ouverte à Anseremme il y a quelques années. Une visite rendue possible grâce à l’amitié nouée entre les deux Arméniens d’origine et qui a permis aux membres du club, présents pour une séance libre de boxe, de côtoyer le champion WBA gold des lourds-légers (24 v.). Celui-là même qui avait infligé, par K.-O. technique au 11e round, sa seule défaite à Ryad Merhy et qui, ce samedi soir, sera l’un des invités de marque au Spiroudôme de Charleroi. Entretien.
"Alex m’a lancé cette invitation il y a quelque temps et c’est un plaisir de venir dans sa salle parce que très peu de boxeurs décident de se consacrer à un tel projet pendant leur carrière. Mais, malgré les contraintes que cela représente, il a pensé aux autres et il a réussi son pari. C’est super de sa part", nous confie le Français. "Non, ce n’est pas encore Big Bear Lake (NdlR : la salle californienne où il s’entraîne auprès du réputé Abel Sanchez) mais vous savez, moi comme les autres boxeurs, on a tous commencé par de petites salles comme celle-ci avant de prendre conscience de notre potentiel. C’est ici, finalement, que se nourrissent les ambitions de chacun."
Connaissez-vous un peu la Belgique ?
"Je connais bien Bruxelles, j’y suis venu souvent, et puis j’ai déjà eu l’occasion de boxer chez vous deux fois dans ma carrière (NdlR : à Gand contre Ismail Abdoul et à Alost, contre le Croate Visic, en 2015) . J’adore ce pays, très accueillant et où les gens sont sympas, je m’y sens bien, et j’espère passer un bon week-end avec Alex. On va faire un petit tour à Dinant et profiter de la réunion de Charleroi..."
Avez-vous suivi de près la carrière d’Alex Miskirtchian ?
"Oui, c’est à ce moment-là que je l’ai découvert. Vous savez, entre Arméniens, on se suit énormément et ses titres de champion d’Europe des poids plumes ont eu beaucoup de retentissement. J’ai appris à le découvrir personnellement ensuite, c’est un super gars."
En mars, vous avez battu Ryad Merhy pour la ceinture WBA. Quel a été l’impact de ce résultat pour vous ?
"Cette victoire a constitué un tremplin dans ma carrière, c’est indéniable. Elle m’a ouvert énormément de portes, au plan sportif mais aussi médiatique. Pour Ryad aussi, c’était un combat important, mais bon... J’avais une bonne stratégie ce jour-là, j’avais tout visualisé avec mon coach et je savais ce qu’il n’aimait pas, comment je devais l’avoir. Au final, ça a payé."
Vous avez loué les qualités de Merhy à l’issue du combat.
"Oui, parce que c’est un gentil garçon. Il est encore jeune, c’est un très bon boxeur, très technique, et il peut faire quelque chose dans sa carrière. Va-t-on se rencontrer à nouveau ? Tout est possible en boxe, et ce serait avec plaisir en ce qui me concerne, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Je vois un peu plus haut, on va dire."
Vous avez 31 ans. Considérez-vous que ces deux prochaines saisons seront déterminantes ?
"C’est drôle à dire, mais j’ai l’impression que ma carrière professionnelle débute seulement maintenant. Au début, on apprend, on se fait un palmarès, on gagne en maturité, puis on s’installe vraiment comme moi aujourd’hui. On a le coup d’oeil, l’expérience, le vice dans le ring. C’est peut-être ce qu’il manque encore à Ryad mais, avec l’aide de son entourage, je le vois bien refaire un championnat du monde en 2019 ou 2020. Donnez-lui encore un an ou deux."
Quid de vos projets ?
"J’ai défendu mon titre le 20 octobre dernier et j’espère affronter, en mars 2019, l’un des super-champions, Ledevev ou Shumenov. On a fait une offre à ce dernier, on attend la réponse d’ici une semaine."