Alexandra Tondeur, une Belge à l'Ironman d'Hawaii: "Je vise le Top 15"
Alexandra Tondeur, 19e pour sa première, est de retour à Hawaï avec ambition. Rencontre.
- Publié le 12-10-2017 à 18h11
- Mis à jour le 13-10-2017 à 12h25
Alexandra Tondeur, 19e pour sa première, est de retour à Hawaï avec ambition. Alexandra Tondeur ne craint pas le décalage horaire ! La preuve ? La Brabançonne ne s’est envolée que samedi dernier, de Paris, pour Kona où elle est arrivée… dimanche soir en compagnie de sa maman.
Eh oui, Alex apprécie cette présence, toute sentimentale pour elle, comme celle, toute professionnelle, de son fidèle kiné. "J’avais envie d’effectuer la phase finale de ma préparation, sans stress, en Belgique, cette dernière semaine étant, elle, placée sous le signe de la récupération et de l’affûtage avec seulement une discipline à l’entraînement par jour. Nous avons donc quitté Paris à destination de Kona avec une escale de six heures à San Francisco et nous sommes arrivés assez tard, dimanche soir, mais sans problème particulier de décalage horaire en ce qui me concerne."
Après avoir découvert l’épreuve l’an dernier avec une 19e place, en 9h46.49, Alexandra revient donc à Hawaï avec ambition. "Si, l’année passée, cette épreuve était encore un rêve pour moi, elle est devenue l’objectif de ma saison, pour lequel je m’entraîne quotidiennement."
Avec l’expérience, la Stéphanoise de 30 ans se montre plus confiante. "Pour ma première participation, je n’avais pas envie de me planter. J’ai donc été prudente, trop peut-être. J’aurais pu prendre plus de risques, à vélo et à pied. J’ai donné le meilleur de moi-même, mais toujours sur la réserve, par peur de craquer. Mais, quand on a participé à l’ Ironman d’Hawaï, on ne demande qu’à y retourner parce que tout tourne autour des triathlètes, quels que soient leur nationalité, leur âge, leur niveau. Les transports, les hôtels, les restaurants, l’île vit au rythme de l’Ironman pendant toute une semaine…"
Pour sa deuxième participation, Alex vise un Top 15, même si, à terme, son objectif avoué est d’être la première triathlète féminine belge à intégrer le Top 10. "Je suis en forme ! Lors de mes deux dernières semaines d’entraînement, j’ai privilégié l’intensité au volume dans les trois disciplines, sans compter la muscu ."
Pour le sixième Ironman de sa carrière, notre compatriote se montre optimiste. "Hawaï est unique parce que l’épreuve rassemble les meilleurs mondiaux. Le seul reproche que je peux vraiment formuler concerne, en fait, le parcours. Ces longues lignes droites sont incroyablement monotones. En fait, je trouve que les organisateurs n’exploitent vraiment pas toute la beauté de l’île."
Et puis, il y a la météo, incertaine jusqu’au matin de l’épreuve. "Il s’agit aussi d’une particularité à Hawaï ! On sait tous qu’on évoluera dans des conditions extrêmes de chaleur et d’humidité, qu’il faudra s’alimenter et s’hydrater en conséquence. Mais le vent est le plus déterminant. Il est souvent de face lors de l’aller à vélo, puis de dos sur le retour, jusqu’à une certaine heure de la journée. Après, le long de la côte, gare… Si vous n’en avez pas encore sous la pédale, vous êtes cuit ! Ensuite, à pied, il y a le fameux passage par Energy Lab où le thermomètre affiche ses plus hautes valeurs. On a chaud de la tête aux pieds. Pour atténuer cette sensation de chaleur, on m’a dit de courir le plus souvent possible sur la ligne blanche, moins chaude que le macadam qui, à la longue, brûle la plante des pieds…"
Tous ces petits trucs viennent avec l’expérience et nul doute qu’Alexandra Tondeur les retiendra pour atteindre l’objectif qu’elle s’est fixé sur cette épreuve mythique pour laquelle elle vibre tous les jours.
Le + en 2017: "L’émotion à Luxembourg !"
"Si les Championnats d’Europe, à Francfort, sont l’épreuve où j’ai ressenti les meilleures sensations avec un excellent résultat à la clé puisque j’ai terminé troisième, mais vice-championne d’Europe, l’Australienne Crowley ayant gagné, le Demi de Luxembourg est émotionnellement mon meilleur souvenir de l’année. J’avais déjà gagné en 2015, à Belek, mais l’opposition n’avait rien à voir avec celle que j’ai rencontrée au Grand-Duché. Et puis, j’étais un peu chez moi avec tous mes supporters. Je ne m’étais jamais sentie aussi bien en franchissant une ligne d’arrivée que ce jour-là."
Le - en 2017: "La poisse à Lanzarote"
"Le pire, cette saison, m’est arrivé sur l’ Ironman de Lanzarote où j’ai connu la poisse avec une double crevaison ! Alors que j’étais dans le coup, j’ai malencontreusement roulé dans un trou. Première crevaison, que j’ai réparée moi-même. Mais, dans la précipitation, j’ai dû mal m’y prendre puisque, quelques kilomètres plus tard, mon pneu s’est lentement dégonflé. À l’arrêt au milieu de nulle part, je ne pouvais plus rien. Et quand, au bout de dix minutes, l’assistance technique est arrivée pour me proposer une roue, je l’ai envoyée sur les roses. Bon sang, ils ne se rendaient pas compte que j’avais tout perdu…"
Le CV d'Alexandra Tondeur
1. Née le: 20/03/1987 à Namur
2. Taille/Poids: 1,70 m/56 kg
3. État civil: célibataire, sans enfant
4. Coach: Luc Van Lierde
5. Palmarès à Hawaï: 2016 : 19e
6. Autre: vice-championne d’Europe à Francfort (2017)