Sébastien Loeb : "Je ne voulais pas la retraite"

Cela a, comme annoncé dans nos éditions d'hier, été confirmé ce jeudi par Hyundai Motorsport. Malgré le faux démenti apporté la semaine dernière par le team-manager Alain Penasse qui aurait mieux fait de se taire sur ce coup-là au lieu de tailler injustement un costard aux journalistes, Sébastien Loeb et Daniel Elena, après dix-neuf ans avec PSA, ont bien signé avec Hyundai un contrat de deux ans.

Celui-ci débutera avec un programme partiel de six rallyes dès 2019, Dani Sordo complétant la troisième voiture pour huit courses.

Et, alors que le team avait annoncé dans un premier temps l'Espagnol, c'est bel et bien le nonuple champion du monde qui, à peine revenu du Dakar (s'il n'abandonne pas une nouvelle fois en cours de route), pilotera la troisième i20 WRC au départ du Monte-Carlo en janvier prochain aux côtés de Thierry Neuville et d'Andreas Mikkelsen. La Corse et la nouvelle étape au Chili feront également partie du calendrier du Français. Au même titre normalement que la Suède puisqu'on nous annonce les débuts de Sordo au Mexique. A moins qu'Hayden Paddon avec lequel l'équipe coréenne n'a pas rompu tous les ponts n'effectue encore l'une ou l'autre pige...

« PSA n'avait plus rien à me proposer et ma victoire en Catalogne m'a donné l'envie de revenir en rallye, » a déclaré Seb Loeb depuis ses tests dans le désert d'Abou Dhabi. « Je ne voulais pas de la retraite. Hyundai est une équipe gagnante. Ils ont raté les titres de peu cette année et je crois que je peux leur apporter de mon expérience. Je remercie bien sûr Citroën pour ses nombreuses années et j'ai hâte de débuter mon nouveau challenge avec Hyundai. »

«Nous sommes très fiers de pouvoir accueillir un monument comme Loeb dans notre équipe, » a déclaré pour sa part le directeur de l'équipe Michel Nandan. « C'est la reconnaissance de la qualité de notre travail. Je suis convaincu qu'il nous aidera à atteindre l'un de nos objectifs. »

Le titre des marques face à Citroën et Toyota, mais, surtout (en ce qui nous concerne) celui des pilotes après lequel Thierry Neuville court depuis quelques années. Même s'il aime les Belges et notre pays, on imagine toutefois mal le grand Loeb passer les plats et s'effacer le cas échéant au profit de notre compatriote. « Il ne le fera jamais, » nous a déjà précisé un membre de l'équipe. « Il est juste là pour aider Hyundai dans l'optique du titre constructeurs. »

Même s'il n'a rien eu à dire, Thierry Neuville n'est pas contre l'idée de se faire voler la vedette médiatique par son futur équipier. « Loeb a toujours apporté du positif. Je le considère comme un bon allié dans la quête des titres mondiaux. »

Et contre Citroën. Qui aurait imaginé cela un jour ?