Nicolas Gilsoul savoure la prise de pouvoir de son équipage avec Neuville: "On a gagné... en maturité"
- Publié le 19-02-2018 à 14h55
L’équipage belge a parfaitement géré sa course. Et compte faire pareil au Mondial. Cette fois, l’équipage belge a rendu un bulletin quasi parfait. Dans des conditions d’adhérence difficiles, changeantes, avec quasi une pression constante exercée par Craig Breen ou Andreas Mikkelsen, nos compatriotes n’ont commis quasi aucune erreur. Leur course, les pneus à clous, leur avance, ils ont tout bien géré. "L’an dernier, on était capable en vitesse mais pas en gestion de course," reconnaît le copîlote liégeois. "Mais aujourd’hui, on a vaincu le signe indien. On a démontré qu’on avait gagné en maturité. Et on compte bien le confirmer tout au long du championnat."
Très cool , presque zen même durant quatre jours, Thierry n’en a jamais trop fait. Sûr de son talent, confiant dans ses capacités, le Belge a dosé son effort. "Notre expérience nous a aidés à gérer des conditions d’enneigement et de glisse variant d’une spéciale à l’autre. Ce n’était pas simple," poursuit l’équipier de Thierry. "Je me souviens être venu ici avec Bernard Munster il y a une dizaine d’années suivre des cours à l’école d’Anders Kullang. Il nous avait démontré, chronos à l’appui, qu’on allait plus vite sur la neige en roulant à 90% que si on se donne à 100%. C’est ce qu’on a essayé d’appliquer. Ici, si tu attaques, tu tapes dans les murs de neige et tu finis toujours par sortir ou par commettre une faute. Il faut donc savoir en garder un peu sous la pédale. Et frapper un grand coup dans une ou l’autre spéciale où tu te sens plus à l’aise, en confiance. C’est ce qu’on a fait."
Et Nicolas Gilsoul de poursuivre son analyse. "Thierry a compris qu’il ne devait pas signer tous les scratches pour remporter un rallye. Ici, on en a fait cinq contre six à Ott Tanak. C’est pareil pour la gestion d’un championnat. Il ne faut pas nécessairement remporter le plus de courses pour être sacré. Mais il faut toujours être là, devant, dans le Top 3, marquer des gros points. Au Mexique, on ne gagnera pas en ouvrant la route, mais on ne va pas s’énerver et on va essayer de ramener le plus de points possible compte tenu de notre position de balayeur le premier jour."
Ne jamais paniquer , même lorsque vous vous retrouvez nettement plus bas que votre pilote en plein vol... "Ah ah, oui, j’avais l’impression de peser 200 kg lors du jump à Colin’s Crest," se marre Nicolas. "Durant une fraction de seconde, je me suis dit qu’on allait atterrir sur ma portière. Mais au final, on n’apas sauté très loin, à peine 35m, et l’atterrissage s’est fait en douceur. Notre passage que n’aurait pas renié Colin McRae a fait un peu de buzz. Tant mieux!