La compagne de Nicolas Gilsoul: "Je connais les risques mais j'ai entière confiance en Thierry"

Cela fait cinq ans que Cindy Michaeily est la copilote de Nicolas Gilsoul dans la vie de tous les jours. Depuis deux ans et demi, ils sont les heureux parents d'une petite Myrtille qui a pris l'habitude d'accompagner son papa à la gare des Guillemins quand il part sur un rallye. "On essaie quatre à cinq fois par an de le rejoindre sur place pour la course. Mais ce n'est pas toujours évident, surtout depuis qu'on a la petite. Il faut bien comprendre que l'on vient sur le lieu de travail de Nicolas. Il n'est donc par exemple pas question de partager la même chambre. Si l'on se voit vingt minutes par jour, c'est beaucoup. C'est parfois dur à comprendre pour Myrtille que son père ne soit pas aussi disponible qu'à la maison, quand on le voit lors d'un regroupement ou d'une assistance, il n'a logiquement pas beaucoup de temps à nous consacrer. Mais nous sommes là pour le soutenir. Je pense que notre simple présence lui fait du bien. On respecte son boulot et on ne lui en demande pas trop. Mais c'est vrai que Nicolas passe sur une année plus de temps avec Thierry qu'avec moi (rire)."

Pour l'Australie, Cindy n'a pas fait le lointain déplacement. "Je suis un peu triste de ne pas y être, mais c'est difficile avec Myrtille qui est encore fort jeune. Je vais donc suivre cela depuis la maison ce qui est moins stressant."

Et si le titre mondial se joue lors de la dernière étape, les familles Gilsoul et Michaeily se réuniront pour passer la nuit de samedi à dimanche en petit comité devant un grand écran."J'espère tellement qu'ils seront sacrés. Ils le méritent. Ils travaillent dur depuis des années pour atteindre cet objectif. En partant, Nicolas a promis à Myrtille de lui ramener la plus grande coupe."

Et Cindy, confiante, ne pensera pas à l'accident même si le récent drame du Rallye du Condroz où un copilote est décédé lui a rappelé combien son homme exerçait un métier dangereux. "On en a un peu parlé. Il m'a rassuré. Je connais le risque mais, comme lui, je l'accepte. Et j'ai entière confiance en Thierry. OK, ils ont déjà fait quelques tonneaux, mais ils n'ont jamais été blessés. Enfin, je vais tout de même allumer quelques bougies pour les protéger... "