Vandoorne et Massa, de nouvelles voitures, un format repensé: cinq raisons de regarder la Formula E en 2018-2019
La cinquième saison de Formula E s'ouvre ce week-end en Arabie saoudite. Voici les principales raisons de suivre les prestations de Stoffel Vandoorne et Jérôme D'Ambrosio.
- Publié le 15-12-2018 à 10h00
- Mis à jour le 15-12-2018 à 10h14
La cinquième saison de Formula E s'ouvre ce week-end en Arabie saoudite. Pour l'édition 2018-2019, la discipline s'est offert un lifting assez conséquent, avec pour principale évolution des voitures désormais capables de tenir la distance d'une course. En marge de cette nouvelle mouture électrique, voici les principales raisons de suivre les prestations de Stoffel Vandoorne et Jérôme D'Ambrosio.
De Dariya, dans les faubourgs de Riyad en Arabie saoudite, ce samedi à Brooklyn à la mi-juillet, sont programmées treize courses pour succéder au Français Jean-Eric Vergne, champion de la dernière édition. Avec l'introduction des voitures Gen 2, arborant le halo vu en Formule 1 en 2018, c'est le format des manches qui va évoluer, et devrait davantage coïncider avec des épreuves automobiles classiques. Entre cette évolution majeure et un plateau relevé pour cette cinquième saison, voici les cinq raisons qui rendent l'exercice 2018-2019 intéressant à suivre.
1. Deux Belges au départ
Présent depuis la création du championnat électrique, Jérôme d'Ambrosio rempile pour une cinquième saison, mais est cette fois rejoint par Stoffel Vandoorne. Fort de deux succès électriques avec Dragon Racing en quatre ans, JDA a surtout signé le quatrième temps des tests à Valence et est pointé comme l'un des outsiders pour cette cinquième saison. Son départ de l'équipe américaine apparaît comme une bonne chose, tant elle n'a cessé de chuter au classement en quatre saisons. La structure Mahindra qu'il a rejoint cette saison a, au contraire, constamment progressé depuis son entrée en lice en 2014.
Pour ce qui est de Stoffel Vandoorne, sa signature pour HWA, partie de la structure Mercedes, est apparue comme une bouffée d'oxygène au milieu d'une saison de Formule 1 compliquée. Nouvelle équipe dans ce championnat, il est toutefois difficile de prédire quels seront ses résultats, a fortiori avec deux novices en tant que pilotes, Gary Paffett, épaulant le Courtraisien. Notre compatriote espère néanmoins signer quelques gros résultats, et prouver du même coup qu'il n'a rien perdu de son talent qui lui avait permis de grimper les échelons de manière régulière jusqu'à la F1.
2. La présence pléthorique d'anciens pilotes de F1
Jérôme d'Ambtosio et Stoffel Vandoorne ne sont pas les seuls anciens membres de la catégorie reine à avoir retrouvé de l'embauche dans la formule électrique. Les quatre champions du monde qui se sont succédé depuis la création de la formule viennent tous de F1. Nelson Piquet Jr, Sébastien Buemi, par ailleurs recordman de victoires, Lucas Di Grassi et Jean-Eric Vergne, qui remet son titre en jeu, ont tous pour une raison ou une autre manqué leur aventure au plus haut échelon avant d'être parachuté dans ces monoplaces au look futuriste.
A leurs côtés, se trouveront entre autres Pascal Wehrlein, l'équipier de Vandoorne à partir de la deuxième course à Marrakech, et la tête d'affiche Felipe Massa. Après une année sabbatique, le vice-champion 2008 a signé avec l'équipe Venturi, dirigée par Susie Wolff (l'épouse de Toto, patron du team Mercedes en F1) et s'est montré rapidement enthousiaste à l'égard de cette série.
3. Les Gen 2, plus puissantes et plus endurantes
Déjà assez atypiques de par leur look les quatre dernières années, les monoplaces de Formula E ont subi une révolution en vue de cette saison. Le halo est apparu pour protéger la tête des 22 pilotes, comme en Formule 1, tandis que le châssis a été particulièrement retravaillé pour améliorer l'aérodynamique des bolides. Mais c'est principalement sous la carrosserie que les choses ont changé. Les batteries sont désormais plus puissantes, mais surtout plus endurantes. Terminé donc de changer de monoplace à mi-course pour disposer d'énergie jusqu'au drapeau à damiers. Les Gen 2 Cars sont capables de tenir la distance d'une course. 200 kW de puissance, 30 de plus que pour la première génération de monoplaces électriques, qui peuvent grimper à 225 kW en mode attaque (aussi une nouveauté de ce millésime qui permet aux pilotes de gagner de la puissance en passant dans des zones déterminées d'un tracé) voire jusqu'à 250 kW avec le FanBoost, autre extra obtenu grâce aux votes en ligne des téléspectateurs.
Autrement dit, ce sont jusqu'à 340 chevaux qui pourront être développés par ces nouvelles voitures, passant de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes et pouvant atteindre les 280 km/h comme vitesse maximale, contre 225 à la précédente génération. Toutes les voitures disposant des mêmes caractéristiques, la formule tient à faire la part belle au pilotage et ce sont les hommes qui feront la différence par leur pilotage et leur science de la course.
4. Un format repensé
Cette évolution technologique au niveau de l'autonomie des batteries a permis aux organisateurs de modifier le format, particulier, utilisé depuis les grands débuts de la discipline voici quatre ans. A partir de cette cinquième saison, les pilotes ne devront plus rentrer aux stands pour changer de monoplace car leur batterie allait tomber à plat. Au lieu d'un nombre déterminé de tours, c'est donc désormais par une durée maximale que seront organisées les courses, qui dureront 45 minutes (+ un tour).
5. Des circuits urbains pour se rapprocher des fans et favoriser le spectacle
Si les essais préparatifs à cette nouvelle saison se sont déroulés sur le circuit permament de Valence, l'autre caractéristique unique de la Formula E, ce sont les circuits sur lesquels les courses se disputent. Implantés dans le cœur de grandes villes du monde entier (Riyad, Marrakech, Santiago du Chili, Mexico, Hong Kong, Hainan, Rome, Paris, Monaco, Berlin, Berne et New York en 2018-2019), ils se trouvent au plus proche des fans, là où la Formule 1 a parfois eu l'habitude de délocaliser ses tracés loin des centres urbains.
Qui dit circuit urbain, dit pas de zone de dégagement. Comme Felipe Massa l'a résumé à L'Equipe "c'est comme piloter à Monaco à chaque course". Pas de droit à l'erreur donc sur ces circuits où les murs sont en permanence à proximité. Alternant entre larges avenues et sections étroites, ces tracés permettent les dépassements, d'autant que les pilotes ne se privent pas d'aller au contact, puisqu'ils ne sont pas aussi bridés que dans une Formule 1 qui sanctionne parfois trop le roue contre roue.