Thierry Neuville : "Attaquer pour remonter"
- Publié le 07-10-2017 à 09h29
- Mis à jour le 07-10-2017 à 09h30
Le Belge septième à 13 secondes après un mauvais choix de gommes. Si rien, absolument rien, n’est encore perdu certes à l’aube de deux étapes sur asphalte ce week-end en Catalogne, Thierry Neuville n’a pas eu le départ espéré, hier au Rallye d’Espagne, antépénultième manche du Mondial.
À l’issue d’une première étape composée de six étapes sur terre, notre pilote Hyundai occupait une relativement modeste septième place. Heureusement, les écarts restaient relativement faibles puisque son retard sur le leader de l’épreuve, son nouvel équipier Andreas Mikkelsen, n’était que de 12.8 secondes. Et puis surtout, ce n’est pas à la régulière que Thierry et Nicolas ont perdu tout ce temps mais bien à la suite d’un choix de pneus trop audacieux - ils furent les seuls à opter pour six pneus softs - lors de la première boucle matinale.
"Les experts se sont mis à quatre pour nous convaincre de chausser les gommes les plus tendres," expliquait un Neuville contrarié. Je n’ai pas participé à tous les tests, mais ils nous ont dit qu’ils étaient les plus performants et qu’ils tiendraient 57 km. Mais après dix bornes dans la longue spéciale de 39 km, je n’avais plus de pneus. On a fait un pari, on a perdu."
C’est en effet avec des gommes en lambeaux que l’i20 WRC n°5 a rejoint l’arrivée.
"Il n’y avait pas un seul nuage et la température, anormalement chaude pour la saison, était cinq degrés plus élevée que lors des essais, racontait le copilote Nicolas Gilsoul. Cela a suffi pour détruire nos gommes. L’auto ne tournait plus. On sous-virait à mort."
L’après-midi, heureusement, se passa nettement mieux, Thierry faisant jeu égal avec Sébastien Ogier (à deux dixièmes près) et réduisant son retard sur le leader norvégien à moins de treize secondes tout en conservant le septième rang.
"J’ai été quelque peu distrait dans la dernière spéciale en changeant les réglages de mon différentiel sur mon volant, regrettait TN. J’ai quasi tiré tout droit. Je constate également que nous usons plus nos pneus durs que nos concurrents. On va devoir analyser cela et comprendre pourquoi."
Maintenant, place à l’asphalte où les écarts sont généralement encore plus ténus. Objectif de la journée : revenir sur Sébastien Ogier, deuxième, 11.4 devant l’équipage belge.
"On n’a plus le choix. On doit attaquer pour remonter sur Seb. Et si on y arrive, on sera pas mal au classement général. J’espère que je vais retrouver directement le bon feeling et une voiture au volant de laquelle je me sens à l’aise, pour aller vite sans prendre tous les risques."
Car rappelons-le, Thierry n’a plus droit à l’erreur. Un abandon ce week-end rapprocherait considérablement Ogier d’un cinquième titre consécutif, que le Français pourrait dès lors cueillir facilement dès le prochain Rallye du Pays de Galles.