Rallye d'Espagne: Ogier-Neuville, un duel à l'intox
L'antépénultième manche du Championnat du Monde, le célèbre Rallye de Catalogne (pas encore indépendante) débute ce vendredi à Salou, sur la Costa Daurada.
- Publié le 05-10-2017 à 14h45
- Mis à jour le 05-10-2017 à 15h37
L'antépénultième manche du Championnat du Monde, le célèbre Rallye de Catalogne (pas encore indépendante) débute ce vendredi à Salou, sur la Costa Daurada.
Avec à l'affiche, un nouvel épisode qu'on espère palpitant de la course poursuite entre le quadruple champion du monde Sébastien Ogier au volant de sa Ford Fiesta et son principal challenger, le Belge Thierry Neuville sur sa Hyundai.
A trois manches du but, même s'il reste mathématiquement 90 unités à prendre en comptant les trois bonus des Power Stages, dix-sept points de retard, c'est tout de même pas mal.
Il faut bien avouer que la cote de notre compatriote a chuté depuis son zéro pointé lors de la dernière manche en Allemagne. Mais Thierry se veut toujours positif et confiant. Et il a bien raison.
Alors que la majorité de ses collègues répond « Ogier » à la question de savoir qui sera sacré cette année, Neuville déclare haut et fort : « J'estime avoir encore 80% de chance d'être couronné. Je vais bouffer Ogier (et on n'ose pas vous dire ce qu'il a ajouté ensuite), » a-t-il déclaré alors qu'il avait face à lui le journaliste de l'Equipe, le plus grand quotidien sportif français. Plus que la méthode Coué, on appelle cela de l'intox car statistiquement ses chances réelles doivent être de l'ordre de 40%, soit la moitié de ce qu'il prétend. Et de rajouter. « Seb a l'expérience de quatre titres faciles. Mais je n'ai jamais été aussi proche de lui. D'habitude il est déjà champion en Espagne. Je peux le battre trois fois à la régulière. Je suis plus performant que lui cette année. »
Dans le camp adverse, sous le auvent M-Sport situé juste quelques mètres plus loin, Seb Ogier ne se laisse pas faire et lance lui aussi une petite pique à son rival : «J'ai du respect pour Thierry. C'est un sérieux client mais je pense que je peux le faire. Je suis ici pour le battre pas pour calculer. » Et de confier en aparté à la presse française et belge. « Vous savez, la corde dans laquelle il a cassé sa suspension en Allemagne, moi je l'avais notée comme piège et j'ai été un des seuls à la contourner... »
Pas de doute, ces deux-là nous la jouent à l'intox. C'est de bonne guerre. « Mais de toute façon on a tous les deux un bon mental et cela ne se jouera pas sur l'aspect psychologique, » conclut Thierry.
Mais bien dans les spéciales. On espère à la régulière...