Lotterer organise la Rebellion au 24H du Mans
- Publié le 13-06-2018 à 06h58
Un quatrième succès face à Toyota s’annonce délicat, mais pas impossible. Avec son ancien équipier Marcel Fassler, désormais pilote officiel Corvette, André Lotterer est bel et bien le pilote le plus capé au départ des 24 Heures du Mans, cette année, grâce à ses trois victoires avec Audi.
après le retrait de Porsche en LMP1, l’Allemand de Nivelles se retrouve désormais au rang de pilote privé. Cela signifie-t-il qu’il n’a plus aucune chance de décrocher un quatrième succès ? "Pas nécessairement ! affirme le licencié belge. Je ne viens pas pour participer, mais pour gagner. C’est mon tempérament. Maintenant, il est évident que Toyota part favori. C’est la seule usine, les seuls à rouler dans la catégorie hybride, et il y a un monde de différence. Sur un tour de qualification, avec leur boost, les quatre roues motrices et le fait qu’ils peuvent vider toute leur énergie, on n’a aucune chance de rivaliser avec eux. Ce sera une première ligne Toyota samedi. Dans le trafic, ils seront plus forts que nous aussi. Idem en autonomie, puisqu’ils pourront effectuer un tour de plus par relais. Par contre, lors des tours clairs, quand on ne devra pas dépasser trop de voitures, on pourra les suivre."
Présente depuis de nombreuses années derrière les usines, l’écurie suisse Rebellion, championne en LMP2 avec le team Villante l’an dernier, fait du bon boulot. "C’est le meilleur team privé. Les seuls qui peuvent mettre un peu de pression sur Toyota. Oreca a construit un bon châssis tandis que le moteur Gibson, qu’on espérait un peu plus puissant, est solide. Avec mon ancien équipier chez Porsche Neel Jani et Bruno Senna, on forme un équipage expérimenté aussi. Je pense qu’on a atteint en peu de temps un niveau de fiabilité suffisant pour espérer pouvoir signer un bon résultat et profiter du moindre faux pas des Toyota. Vous savez, sur 24 heures, personne n’est à l’abri d’une défaillance, d’un accident. Tout peut arriver. C’est la seule course où on a une petite chance de les battre. On ne sait jamais ce qui peut arriver. À la régulière, cela s’annonce dur mais, s’il y a la moindre opportunité, on veut être là pour la saisir, comme les LMP2 l’an dernier. Et on est quand même mieux armés qu’eux…"
Même si en tant que privé "l’hôtel est moins chic et on n’a pas tout ce qu’on veut", l’ambiance et le team spirit sont les mêmes. "C’est ma plus belle semaine de l’année. Ces protos sont terribles à piloter. Le prototype Rebellion est même plus rapide en virages que mon ancienne Audi ou ma Porsche. Ça décoiffe. Toyota n’a qu’à bien se tenir…"