Jorge Lorenzo est redevenu lui-même
- Publié le 09-09-2018 à 09h49
L’an dernier, lors de sa première saison chez Ducati, il n’obtint ni victoire, ni pole. Le changement est saisissant Pas de doute, le triple champion du monde (2010, 2012, 2015) en Moto GP est redevenu lui-même. Alors qu’il quittera bientôt Ducati pour rejoindre Marquez chez Honda, il ne s’est jamais senti aussi bien aux commandes de la moto italienne. En signant un nouveau contrat avec Honda, Lorenzo s’est libéré. À croire que son employeur actuel et lui regretteront bientôt la séparation.
Auteur de trois victoires cette année, il a également signé trois poles si l’on tient compte de celle obtenue en Grande-Bretagne, ce qui n’est pas le cas de tous les statisticiens. Peu importe, Lorenzo sera le favori ce dimanche à Misano mais il ne sera pas le seul à revendiquer la victoire.
Ainsi, Jack Miller, au guidon d’une Ducati privée, s’installera aux côtés de Lorenzo sur la grille. Vinales (Yamaha) sera le troisième homme de la première ligne derrière laquelle on pointera Dovizioso, Marquez, Crutchlow et Rossi. Si Lorenzo était très chaud, c’est Marquez pourtant qui a assuré le show. Le champion du monde aurait dû se battre pour la pole mais il chuta alors que six minutes sur quinze devaient encore s’écouler.
À peine debout, il piqua un sprint vers un scooter, piloté avec à-propos par un membre de l’organisation. Il lui fallut exactement 100 secondes pour rejoindre son stand et 10 de plus pour enfourcher sa deuxième machine. Il n’améliora plus son score mais la tentative fut héroïquement belle puisqu’inutile.
Ce dimanche , il devrait se battre tout devant, même en prenant l’envol depuis la cinquième position, juste derrière Dovizioso, discret samedi alors qu’il renversa quelques montagnes la veille. Quoi qu’il en soit, les Ducati viseront les avant-postes lors de l’épreuve. En effet, trois machines italiennes, dont une privée (celle de Miller), ont rejoint le quatuor de tête dont le seul intrus fut Maverick Vinales, surprenant troisième aux commandes de sa Yamaha. Son équipier, Valentino Rossi, a dû se contenter de la septième place devant son ami Petrucci et le Français Johann Zarco qui était plus impressionnant, et sa machine aussi, en début de saison.
Christian Lahaye