Vettel: trop de pression pour être champion?

L’Allemand est parti à la faute lors de la 2e séance d’essais libres à Marina Bay.

Martin Businaro
Sebastian Vettel (GER) Ferrari. 14.09.2018. Formula 1 World Championship, Rd 15, Singapore Grand Prix, Marina Bay Street Circuit, Singapore, Practice Day. - www.xpbimages.com, EMail: requests@xpbimages.com - copy of publication required for printed pictures. Every used picture is fee-liable. © Copyright: Batchelor / XPB Images
Sebastian Vettel (GER) Ferrari. 14.09.2018. Formula 1 World Championship, Rd 15, Singapore Grand Prix, Marina Bay Street Circuit, Singapore, Practice Day. - www.xpbimages.com, EMail: requests@xpbimages.com - copy of publication required for printed pictures. Every used picture is fee-liable. Copyright: Batchelor / XPB Images ©XPB Images

L’Allemand est parti à la faute lors de la 2e séance d’essais libres à Marina Bay. Sebastian Vettel a-t-il encore été rattrapé par ses vieux démons à Singapour ? Lors de la deuxième séance d’essais, le pilote Ferrari a tapé le rail. Une erreur qui lui a fait perdre du temps dans son box pour ne finir que neuvième de la séance. Un énième faux-pas qui démontre la pression exercée sur l’Allemand cette saison.

La Scuderia dispose de LA voiture capable de tenir la dragée haute aux Mercedes cette année. Vettel en est conscient et veut à chaque fois trop bien faire. Il a ainsi perdu bêtement des points à Bakou, au Castellet, à Hockenheim et récemment à Monza. Sans ces erreurs, il devrait être largement en tête du championnat. Avant de se battre contre Lewis Hamilton, il se bat contre lui-même. Et c’est certainement l’ennemi le plus redoutable auquel un pilote puisse avoir affaire.

"Je suis mon propre ennemi, reconnaît-il. J’ai une super voiture qui peut viser la victoire à toutes les courses. Il est évident que les gens attendaient mieux de ma part. Mon plus grand regret est d’avoir abandonné en Allemagne. Mais je suis désormais tourné vers l’avenir."

S’il décroche un cinquième titre, le premier en onze ans pour Ferrari, un fardeau tombera des épaules des Rouges. On se souvient de l’émotion affichée quand Michael Schumacher avait délivré Maranello d’un hiatus de 21 ans à l’arrivée du Grand Prix du Japon 2000. On devrait revoir les mêmes scènes de liesse si Vettel réussit son pari.

"Nous devons prendre soin de nous, et si nous le faisons, nous avons de bonnes chances de réussir et de gagner des courses si les choses vont bien, ajoute Seb. L’important est de savoir pourquoi nous avons fauté pour ne plus refaire les erreurs vécues plus tôt dans la saison." Connaissant le caractère enflammé du pilote de Heppenheim, ce n’est pas gagné.

La fébrilité de Vettel contraste avec le calme olympien de Lewis Hamilton. Le Britannique, deuxième des EL2 derrière Kimi Räikkönen, sait que les Ferrari sont fortes. Il aborde dès lors chaque course comme si c’était la dernière. "Il n’y a aucune raison de changer ma façon d’aborder les courses car il y a encore beaucoup de points disponibles, et l’approche reste exactement la même qu’elle a été toute l’année", indique-t-il.

À surveiller aussi l’attitude de Räikkönen, qui risque de ne pas servir autant la soupe que cela à son capitaine, ainsi que la performance des Red Bull, dans le coup à Singapour. Non, Vettel n’est pas tiré d’affaire.

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