Sebastian Vettel: "Pas aussi mauvais que ce que les gens disent"
Le pilote Ferrari veut s’imposer pour repousser l’échéance au moins jusqu'au Mexique
- Publié le 18-10-2018 à 18h55
Le pilote Ferrari veut s’imposer pour repousser l’échéance au moins jusqu'au Mexique.
Après quatre titres consécutifs chez Red Bull, Sebastian Vettel va achever sa quatrième saison chez Ferrari sans couronne.
Et pour la deuxième année, on a l’impression que s’il ne jouera pas le titre jusqu’au dernier Grand Prix, c’est en grande partie de sa faute. L’Allemand a accumulé les bourdes et perdu plus de 80 points. Or il en compte aujourd’hui 67 de retard sur un Lewis Hamilton n’en demandant pas tant. Et transformant, lui, chaque occasion en succès.
Le malaise est tel qu’au Japon, les dirigeants de la Scuderia, déçus par les nouvelles bévues de leur n°1, n’ont même pas songé à demander à Kimi Raikkonen de lui offrir deux points supplémentaires. À quoi bon vu toutes les unités que leur leader a déjà jetées par la fenêtre ?
En Italie, les critiques fusent. Vettel est cloué au pilori. Plus personne ne croit aux titres, ni pilotes ni même constructeurs, et tous les espoirs reposent désormais sur l’arrivée, en 2019, du jeune prodige monégasque Charles Leclerc.
Dans le paddock de Suzuka, on a même entendu circuler une blague plutôt qu’une véritable rumeur tellement c’est gros : Vettel n’aurait pas respecté certaines clauses de résultats et pourrait être remplacé l’an prochain par… Fernando Alonso ! On vous l’avait dit, c’est peu crédible.
Mais cela en dit long justement sur le manque de crédit actuel du seul rival de Lewis Hamilton dans la course pour un cinquième sacre. “Il n’est jamais agréable de se retrouver sous pression”, a confié Sebastian Vettel au quotidien de son pays Franfurter Algemeine Zeitung. “Dans ces moments-là, j’essaie toujours de penser à ceux pour qui je roule, qui m’ont aidé à arriver là. Je songe à mon enthousiasme, ma joie de pratiquer ce sport. Et puis, je me dis que vous n’êtes jamais aussi bon ou aussi mauvais que ce que disent les gens. C’est une leçon de vie. Vous êtes exposé en F1 et tout est amplifié. J’ai commis des erreurs, le team aussi, mais tout n’est pas noir.”
Depuis quatre GP, c’est plutôt gris devant avec quatre succès consécutifs de Lewis Hamilton. La montée en puissance de Benz plus rapides dans les virages lents, usant moins les pneus a coïncidé avec la baisse de régime (de puissance avec le 2e capteur FIA ?) et le manque de développement – ou alors des évolutions ratées – de Maranello. Le cocktail des deux nous fait vivre une triste fin de saison.
Pour sauver les meubles et la face, Sebastian Vettel espère gagner ce dimanche, sur un circuit des Amériques où les Rouges n’ont jamais triomphé. Au contraire de LH, lauréat cinq fois sur six à Austin.
“Je sais que mes chances ne sont plus que mathématiques, mais elles existent encore et je me battrai jusqu’au bout,” a déclaré Seb.
“C’est un sport mécanique. Si Lewis enchaînait deux abandons lors des prochains GP, tout serait remis en cause”, a indiqué un Toto Wolff (Mercedes) plus prudent qu’un Sioux.
La probabilité est toutefois nettement plus grande qu’Hamilton soit sacré pour la cinquième fois dans deux jours à peine. Et ce malgré toute la bonne volonté de Vettel…