Pourquoi Vandoorne doit-il espérer qu'Alonso gagne Le Mans ou que Ricciardo quitte Red Bull

L'absence de progrès flagrants en Espagne suivi de l'abandon à Monaco ont fait déborder le vase. D'après de bonnes sources espagnoles proches de Fernando Alonso, ce dernier en a désormais vraiment marre de la situation quasi inextricable dans laquelle se trouve McLaren qui, après avoir durant trois ans accusé son motoriste japonais, doit aujourd'hui se rendre à l'évidence : son châssis non plus n'est pas top. Loin de là même. La patience du double champion du monde a des limites. Il se rend bien compte qu'il ne pourra plus jamais briguer un titre avec cette écurie. Même une victoire voire un podium paraissent impossible cette saison. Sauf circonstances exceptionnelles.

Fernando Alonso regarde donc ailleurs pour son futur. Vainqueur dès sa première course à Spa en WEC, auteur du meilleur temps dimanche dernier des essais des 24H du Mans, le « Matador » est clairement plus excité par le prochain rendez-vous sarthois que par son 300e GP au Canada ce dimanche. Si la situation de McLaren n'évolue pas rapidement (ce qui est peu probable) et qu'il remporte le double tour d'horloge manceau dans dix jours (il a en gros une chance sur deux, vu que la victoire devrait se circonscrire entre les deux Toyota), il pourrait dans la foulée annoncer la fin de sa carrière en F1 et se concentrer en 2019 sur la quête du titre mondial en Endurance mais aussi rouler en IndyCar et viser la victoire aux 500 Miles d'Indianapolis pour décrocher la fameuse triple couronne (Monaco, Le Mans, Indianapolis) que seul Graham Hill a coiffé précédemment. Voilà qui assurerait sans doute à Stoffel de conserver sa place aux côtés du jeune Lando Norris.

Managé par Zak Brown, ce dernier, leader du championnat de F2, aurait été approché pour remplacer Brendon Hartley chez Toro Rosso dès les prochains GP. Mais McLaren aurait refusé de prêter son Junior. D'abord parce qu'ils ne veulent pas qu'il renonce au titre en F2, mais surtout car il est difficile d'imaginer le Junior McLaren rivaliser voire battre sa propre équipe avec un moteur Honda. Ce serait l'humiliation totale.

Le plus probable aujourd'hui est donc de retrouver un duo Vandoorne-Norris l'an prochain chez McLaren. Est-ce souhaitable pour notre compatriote ? C'est beaucoup mieux que de se retrouver à pied. Sans Alonso dans les pattes, il pourrait s'affirmer et devenir le leader de l'équipe. Mais au vu de la manière dont il est considéré cette année par rapport à Alonso, de la politique interne (attention la présence d'un jeune espoir britannique dans une écurie anglaise, managé par le patron, nous rappelle l'arrivée de Lewis Hamilton il y a plus de dix ans) mais surtout des résultats affichés par l'écurie cette année, il serait sans doute préférable, s'il en a l'opportunité, d'aller voir ailleurs.

Où ? Il n'y a sans doute qu'une seule alternative : Renault. Le Belge ferait partie des candidats possibles au cas où Carlos Sainz serait récupéré par Red Bull pour palier au départ éventuel de Daniel Ricciardo. Cela fait en effet beaucoup de si. Sans compter que McLaren a une option sur lui pour le futur.

Et que les dirigeants de l'équipe de Woking sont les mieux placés pour savoir que Stoffel vaut beaucoup mieux que ce qu'il nous montre pour l'instant. Mais encore faut-il lui donner les moyens techniques, stratégiques et psychologiques pour exprimer son talent...