Le Grand Prix de France au Paul Ricard : décryptage d’un succès annoncé
Après 28 ans d’absence, la Formule 1 fait son retour au pays des cigales pour un Grand Prix qui promet d’être mémorable.
- Publié le 20-06-2018 à 16h40
- Mis à jour le 20-06-2018 à 16h41
Après 28 ans d’absence, la Formule 1 fait son retour au pays des cigales pour un Grand Prix qui promet d’être mémorable.
Les Varois attendaient ce moment depuis 1990. Le Grand Prix de France revient enfin au calendrier de la Formule 1 après un hiatus de 10 ans. Et c’est sur l’ultra-moderne Circuit Paul Ricard que le Circus plantera ses tréteaux ce week-end. « Ce n’est guère trop tôt ! », dira le Provençal bon teint. Il faut rappeler que le retour de la F1 dans le sud de l’hexagone devait initialement se produire en 2013-2014. Un projet avait été encouragé par la Droite française. Mais l’arrivée de François Hollande et du PS au pouvoir en mai 2012 avait mis à mal le projet. C’est dire si les fans de la région et a fortiori ceux du pays ont rongé leur frein…
Bref, la Formule 1 retrouve ce week-end un tracé qu’elle a déjà foulé à 14 reprises depuis 1971. Il s’est souvent passé quelque chose sur les hauts plateaux du Castellet. Côté face, l’éclosion de Jean Alesi, 4e en 1989 sur une modeste Tyrrell, mais aussi la démonstration d’Ivan Capelli lors de la dernière édition en 1990 où il frôla la victoire au volant d’une rétive Leyton House conçue par un certain Adrian Newey. Côté pile, la disparition du virtuose italien Elio De Angelis en essais privés en 1986.
Pour son retour au calendrier, le Paul Ricard proposera l’intégralité de son tracé. Absente depuis 1986 et le drame ayant coûté la vie à De Angelis, la portion des ‘S’ de la Verrerie sera au menu, tout comme l’intégralité de l’interminable ligne droite du Mistral qui sera toutefois entrecoupée par une chicane. De quoi offrir quelques belles opportunités de dépassement sur un tracé à la pointe de la technologie et de la sécurité. Deux zones DRS sont prévues à cet effet : la 1ère se trouve dans la ligne droite des stands tandis que la 2e se situe dans la 1ère partie de la ligne droite du Mistral.
Les petits plats ont été mis dans les grands avec des infrastructures rénovées, un resurfaçage de la piste, des virages redimensionnés et une nouvelle salle de presse. Plusieurs tribunes dernier cri ont également été ajoutées. L’un d’entre elles propose un effet stadium unique dans la courbe de Signes afin de ne pas louper une miette de l’action.
Avec Sebastian Vettel et Lewis Hamilton, Fernando Alonso fait partie des rares pilotes encore en activité à avoir disputé la dernière édition du Grand Prix de France à Magny-Cours en 2008. Voici ce que le récent vainqueur des 24 Heures du Mans pense du Paul Ricard : « Je n’ai jamais couru en F1 sur ce circuit, mais j’ai piloté là-bas en essais il y a quelques années et j’ai pu voir le tracé dans sa nouvelle configuration. Je pense que ça a l’air d’être un méga-circuit, et aller dans un nouveau site rend toujours les choses passionnantes, car nous sommes tous dans la même position en apprenant ses caractéristiques. »
Bref, vivement ce week-end au Paul Ricard… avec doigt de boisson anisée s’il vous plait !