La McLaren MCL33: une histoire de compromis pour retrouver les sommets
- Publié le 23-02-2018 à 18h01
- Mis à jour le 23-02-2018 à 18h07
La dernière-née de Woking a dû subir une importante adaptation pour accueillir le V6 Renault.
Plus de 40 ans après la dernière F1 peinte en orange papaye, une McLaren de Grand Prix arborera à nouveau les couleurs historiques de l’écurie fondée par le légendaire Bruce McLaren. La MCL33 est de surcroît la monoplace de tous les espoirs pour la formation britannique qui a signé avec Renault après 3 saisons médiocres sous l’égide de Honda.
La dernière machine de Woking se démarque dès lors de ses devancières, au-delà d’un simple changement de livrée. La monoplace anglaise est en réalité faite de compromis puisqu’elle reprend des solutions éprouvées lors du partenariat McLaren-Honda, mais présente quelques nouveautés subtile en raison de l’arrivée du V6 Renault. Fernando Alonso ne cache d’ailleurs pas que les ingénieurs du MTC ont eu du pain sur la planche pour implanter le moteur tricolore au châssis de la MCL33.
« Nous devons continuer à travailler car il y a eu des chamboulements avec l’arrivée du Renault », reconnaît l’Asturien. « Nous avons corrigé la voiture et fait quelques compromis sur sa partie arrière. Il faut d’abord mettre la voiture en piste, puis l’essayer et l’optimiser pour voir à quel point nous pouvons être rapides. Avec le travail effectué, nous chercherons à nous battre pour les podiums et les victoires. »
Si la partie avant de la MCL33 ne cache pas sa filiation avec celle de son aïeule, la MCL32, c’est derrière le pilote qu’on retrouve les principaux changements. Il n’y a désormais plus qu’une prise d’air au-dessus du cockpit, contre deux pour la monoplace 2017. De même, les aérations des pontons sont plus étroites. Les pontons sont justement coiffés de déflecteurs afin de mieux diriger le flux d’air. Enfin, l’extrémité du capot moteur semble plus étroite, et les bras de suspension sont plus rapprochés qu’auparavant.
« McLaren a été créée par un pionnier et a toujours été très audacieuse », souligne Zak Brown, président de l’équipe. « Avec ses pilotes courageux ou ses dirigeants courageux, l’équipe s’est toujours battue bec et ongle. Et nous voyons 2018 comme la saison où l’équipe reviendra vers l’avant du peloton et où nous augmenterons nos chances de bons résulats. »
Est-ce que toutes ces belles paroles annoncent-elles une bagarre aux avant-postes pour Fernando Alonso et notre Stoffel Vandoorne national ? Réponse prochainement…