La cote de Vandoorne baisse à vue d’œil dans les paddocks: "Stoffel doit se bouger sinon..."
Espérons que son nouveau nez donne un peu plus de confiance à Vandoorne.
- Publié le 11-05-2018 à 11h32
- Mis à jour le 11-05-2018 à 11h33
Espérons que son nouveau nez donne un peu plus de confiance à Vandoorne. Auteur d’une relativement bonne première saison l’an dernier vu le contexte difficile avec Honda, Stoffel Vandoorne semble marquer un peu le pas, ne pas trouver ses marques en ce début d’année.
Certes, le Belge ne déçoit pas autant que son écurie McLaren. Mais, paradoxalement, il est plus nettement dominé par son équipier Fernando Alonso. Et pas qu’aux points (28 à 8).
En vingt-quatre séances ou courses depuis Melbourne, il n’a réussi à devancer l’Espagnol qu’à deux reprises. Et l’écart en qualifications est souvent trop grand.
Au sein du team, on ne nie pas l’évidence. Question de confiance nous dit-on. Stoffel ne serait pas assez à l’aise avec la MCL33 que pour se donner à fond.
Espérons que son "feeling" avec l’auto sera différent dès ce week-end grâce à une évolution majeure découlant en grande partie d’un nouveau museau prêt avec deux mois de retard.
Terminées les excuses. Car si nous prenons régulièrement sa défense, l’image de notre représentant est en train de changer dans le paddock, sa cote baisse à vue d’œil. Il est grand temps de réagir donc et de montrer le grand talent qu’il est.
"Oui, car pour le moment il se fait découper en rondelles par son équipier", nous confie Lionel Froissart, grand reporter au quotidien français Le Figaro depuis presque trente ans. "J’étais dans l’avion avec Sébastien Philippe, le bras droit de Fred Vasseur qui a bien connu Stoffel à l’époque d’ART. Vandoorne est un de ses protégés, mais il ne comprend pas très bien ce qui lui arrive. Il se fait massacrer par Alonso. Il m’a confié qu’il lui avait dit qu’il devait se bouger. Pour moi, Stoffel est un très bon pilote, mais il n’est pas assez méchant à côté d’un véritable chien galeux comme Fernando. Il doit bousculer un peu plus l’ordre établi, gagner plus de respect sur la piste, faire peur. Pour moi c’est une question de mental, de construction de son cerveau. Un gars comme Leclerc a plus la niaque."
Un sentiment partagé par Luis Vasconcelos de GrandPrix.com:
"Il avait bien fait l’an dernier, mais là il est dans la m...," estime notre collègue portugais, depuis plus de trente ans lui aussi dans le paddock : "Il doit vite se secouer et ne pas toujours se retrancher derrière le fait que Fernando est double champion du monde et a plus d’expérience. C’est vrai, mais il doit le battre. Pas tout le temps, mais de temps en temps. Comme Hamilton l’a fait à l’époque. Cette année est très importante pour Stoffel. S’il ne s’en sort pas et n’élève pas son niveau de jeu, ce sera fini pour lui fin de saison."
La menace de Lando Norris, jeune Britannique, champion de F3 et actuel leader de la F2 est-elle réelle? "Oui et non", poursuit Luis. "Oui car il est managé par Zak Brown et qu’ils vont bien finir par le mettre dans l’auto. Mais Lando est plutôt le remplaçant de Fernando, pas de Stoffel sur qui l’équipe a aussi beaucoup investi."
Et notre interlocuteur de conclure: "Mais je ne suis pas convaincu du tout que Norris soit le nouvel Hamilton. C’est plutôt le nouveau Stroll. Il gagne avec beaucoup plus d’argent et de tests que les autres. Il va déguster quand il va débarquer en F1..."
Envoyé spécial en Espagne Olivier de Wilde