Adrian Newey: "Vettel gère mal la pression"
Ce n'est pas encore fini, mais.. Après deux cuisantes défaites à Monza et Singapour alors qu'il avait pourtant toutes les cartes en mains pour s'imposer, Sébastian Vettel compte désormais 40 unités de retard sur Lewis Hamilton alors qu'il reste six courses et 150 unités à distribuer.
- Publié le 26-09-2018 à 13h21
- Mis à jour le 26-09-2018 à 14h25
Ce n'est pas encore fini, mais.. Après deux cuisantes défaites à Monza et Singapour alors qu'il avait pourtant toutes les cartes en mains pour s'imposer, Sébastian Vettel compte désormais 40 unités de retard sur Lewis Hamilton alors qu'il reste six courses et 150 unités à distribuer.
Les carottes commencent doucement à être cuites...
"Le championnat est plié", estime Bernie Ecclestone, l'ex-grand patron de la F1. "La question n'est désormais plus de savoir si Lewis va égaler les 5 titres de Juan-Manual Fangio, mais quand".
Ancien boss de la Scuderia Ferrari à l'époque où Ferrari accumulait les titres comme des perles avec "Schumi", devenu patron de son propre team puis aujourd'hui conseiller de Liberty Media, Ross Brawn estime lui aussi que " la victoire de Lewis à Marina Bay est un pas important, sinon l'avancée définitive, dans son duel pour le titre face à Vettel".
Après la pause estivale, l’équipe italienne a dominé à Spa puis en qualifs en Italie. Mais depuis lors, la magie a été rompue suite à diverses erreurs du pilote mais aussi de stratégie à Marina Bay où la Scuderia a opté pour une tactique agressive sur un tracé où il est dur de doubler. En se retrouvant bloqué derrière Sergio Pérez après son arrêt, Seb a perdu la 2e place au profit de Max Verstappen et le contact avec Hamilton.
"Lors de sa course à domicile, la défaite a pu être attribuée à divers incidents, mais à Singapour, Mercedes et Red Bull ont toutes deux été meilleures. Ils doivent comprendre pourquoi le plus tôt possible."
"L’écart dans les deux championnats n’est pas encore insurmontable, mais il est important, surtout face à un rival fort et habitué à gagner. Ferrari peut compter sur une voiture qui a toujours été compétitive et sur des pilotes qui savent comment se battre pour un titre. Mais maintenant, ils ont besoin de changer les choses et cela dès Sotchi."
Est-il trop tard ? Hamilton est-il déjà quasi champion ? Non. Un abandon du pilote Mercedes conjugué à une victoire de l'Allemand ce week-end en Russie pourraient complètement relancer la compétition. "Effectivement, pour encore y croire et renverser la vapeur, Sebastian a besoin d'un zéro de Lewis," estime son ex-ingénieur à l'époque Red Bull Adrian Newey. Un génie grâce à qui il a remporté quatre titres mondiaux. "Lorsqu'il est devant, Sebastian est souvent imbattable. Mais sa faiblesse est de commettre des erreurs stupides quand tout ne se déroule pas selon le plan, quand il y a trop de stress. Il gère moins bien la pression que les Finlandais par exemple. Tout cela le pèse".
Or c'est justement dans ces moments critiques, de grande tension, que l'on reconnaît les plus grands champions. Et que Lewis Hamilton réussit à faire la différence même avec du matériel à priori moins bon. "Quand j'ai débuté en karting, mon père n'avait pas les moyens de me payer le meilleur matériel comme les autres gamins de riches. Je devais donc souvent m'élancer derrière après les qualifs et j'effectuais toujours de belles remontées. J'ai beaucoup appris à cette époque", rappelle le Britannique bien parti pour décrocher une 5e couronne mondiale.