A Bakou, Vettel et Hamilton se retrouvent au pays des coups bas
- Publié le 28-04-2018 à 10h26
- Mis à jour le 28-04-2018 à 10h28
Hamilton et Vettel se retrouvent sur les lieux de leur gros clash. Théâtre ce dimanche du quatrième Grand Prix de la saison, Bakou a certainement offert l’an dernier l’une des courses les plus folles du championnat.
Tout le monde se souvient en effet de la prise de bec entre les Force India au départ, de la minerve de Lewis se détachant en pleine ligne droite, de Kimi Raikkonen réclamant son volant alors qu’il était poussé sur la grille de redépart, mais surtout du terrible clash entre Hamilton et Vettel.
Soupçonnant le Britannique d’avoir freiné brutalement pour causer sa perte derrière la voiture de sécurité, le pilote allemand, furax, s’était porté à sa hauteur pour lui donner un coup de roue. Une manœuvre de rage qui lui avait valu une pénalité, coûté de précieux points et une convocation devant le tribunal de la FIA se montrant finalement assez clément. Même si depuis ce comportement déplacé, le pilote Ferrari est en sursis.
Douze mois plus tard, les deux quadruples champions du monde retrouvent dans les rues étriquées passant devant le château de Bakou et cette interminable ligne droite. Et si, mathématiquement, la situation peu paraître similaire à 2017 avec un Sebastian Vettel leader avec neuf points d’avance sur son rival étoilé, sportivement et mentalement, le contexte est bien différent.
Alors que Ferrari a remporté les deux premiers GP et mène les deux championnats, Mercedes n’a plus gagné depuis la finale à Abou Dhabi l’an dernier et Lewis Hamilton n’est plus monté sur la plus haute marche du podium depuis Austin le 22 octobre dernier. Soit trois courses sans victoire pour les Flèches d’Argent, du jamais vu dans la nouvelle ère turbo, et le double pour LH. De quoi doucement se poser des questions.
Après quatre années de domination des gris, l’avantage aurait-il cette fois changé de camp ? Il est encore un peu tôt pour l’affirmer. Mais tandis que la Scuderia est dans le collimateur de la FIA obligée de repréciser quelques points du règlement technique (les Italiens auraient trouvé le moyen de modifier la cartographie du moteur en virages), Mercedes cherche les solutions à ses problèmes d’exploitation des pneumatiques. "On a du mal à mettre et garder nos pneus dans la bonne fenêtre de températures", avoue Toto Wolff. "On a entre cinq et dix idées pour y remédier. On espère vite trouver la bonne."
Semblant quelque peu démotivé, Lewis Hamilton aussi souhaite rapidement renouer avec le succès : "Je veux aider Mercedes à devenir la meilleure écurie de tous les temps", a-t-il récemment déclaré, sans doute pour faire taire les rumeurs évoquant qu’il pourrait arrêter la F1 ou rejoindre Ferrari au terme de son contrat en fin d’année. Mais pourquoi alors la reconduction de son bail dont on parle depuis des mois n’est-elle toujours pas officialisée ? Seul Lewis Hamilton le sait.
Sur un circuit où il aurait dû gagner l’an dernier grâce à un bel avantage de l’ordre d’une seconde en qualifications pour sa Mercedes, le "rappeur" de la F1 a hâte de remettre les chronos à l’heure. Et de démontrer qu’il ne laissera pas son rival remporter un cinquième titre avant lui…
Olivier De Wilde