Dakar 2018 : la quarantième va-t-elle rugir ?
L’ultime occasion pour Loeb de s’offrir une victoire en Peugeot.
- Publié le 22-11-2017 à 17h05
- Mis à jour le 23-11-2017 à 09h06
L’ultime occasion pour Loeb de s’offrir une victoire en Peugeot.
A force de se mordre la queue entre l’Argentine et la Bolivie, on commençait à se demander quand le Dakar allait encore pouvoir proposer un parcours digne de son nom. Il aura fallu cinq ans de lobbying et des négociations serrées pour que le Pérou consente à nouveau à ouvrir ses frontières aux bolides du désert. Et franchement, sans ce départ de Lima les organisateurs auraient eu bien du mal à contenir l’hémorragie et rassembler plus de 100 équipages au départ de cette 40e édition, tant ces dernières années, la colère grondait parmi les concurrents toujours plus déçus par le programme proposé.
En s’élançant de Lima, ce Dakar 2018 s’offre le plat de résistance en guise d’entrée. Du sable et des dunes composeront en effet les 6 premières étapes de l’épreuve avant le passage en altitude sur les hauts-plateaux boliviens et la journée de repos dans la capitale La Paz. Deux étapes dans l’altiplano avant de redescendre vers l’Argentine pour les 6 étapes finales avec, comme principal difficulté, le traditionnel passage par les dunes de Fiambalà, à trois jours de l’arrivée finale à Cordoba, sur les pistes de l’ancienne manche locale du Championnat du Monde des Rallyes. Quinze jours, 14 étapes et un peu plus de 8.700 bornes dont environs la moitié sous le chrono : si ce 40e Dakar paraît alléchant, il dépendra, une fois encore des conditions climatiques engendrées par le phénomène El Niño, dont les fortes pluies arrosent abondamment ces régions au mois de janvier.
Loeb pour l’ultime Dakar de Peugeot ?
Côté sportif en s’attend, bien entendu, à une explication au sommet en auto entre les Peugeot, le Toyota et les MINI du Team X-Raid qui aligne trois nouveaux buggys au départ. Lauréat des trois dernières éditions avec Stéphane Peterhansel, Peugeot pourrait bien mettre un point final à sa présence sur le Dakar au terme de cette 5e participation. Autant dire qu’il s’agira de l’ultime occasion pour Sébastien Loeb d’accrocher ce Dakar à son palmarès. Deux fois deuxième en 2016 et 2017, le nonuple champion du monde WRC devra réussir, cette fois, la partition parfaite et, surtout, venir à bout d’un ‘Peter’ désireux de briller une ultime fois avant sa retraite, mais également dompter la Toyota d’Un Nasser Al Attiyah imbattable tout au long de la Coupe du Monde 2017.
Du côté de motos, la bagarre fera rage entre les 4 principaux teams d’usine engagés, à savoir KTM, Honda, Husqvarna et Yamaha. Et si KTM a pu encore accrocher les deux derniers sacres, cette année, le danger viendra essentiellement de l’écurie ‘sœur’ de Husqvarna où le Chilien Pablo Quintanilla, double lauréat du Championnat du Monde, rêve de décrocher un premier sacre sur le Dakar.
Côté belge, ils seront 12 compatruotes à figurer au départ. Si le motard brugeois Jeroen Ramon (Yamaha) reprend le départ sans assistance afin de fêter dignement ce 40e anniversaire par un brevet de ‘finisher’, ce seront essentiellement des co-pilotes belges qui officieront sur la piste. Tom Colsoul, équipier du Polonais Jakub Prczygonski sur la MINI John Cooper Works et François Beguin, binôme du Français Patrick Sireyjol (Buggy Cummins) viseront respectivement le top 5 et le top 10 en auto, tandis que Serge Bruynkens et Peter Willemsen, respectivement navigateurs du Kazakh Ardivicius et du Néerlandais Van Genugten au sein du team IVECO viseront un podium en catégorie camions. Une catégorie poids lourds qui verra également deux pilotes belges, Werner Rotsaert et Dave Ingels, tenter de rallier l’arrivée à Cordoba.