Aux 24H de Spa, Papy Riccardo Patrese fait de la résistance !
- Publié le 26-07-2018 à 18h32
- Mis à jour le 27-07-2018 à 10h19
Curiosité des 70es 24 Heures, l’ex-pilote de F1 revient à Spa après 25 ans d’absence. Tailler un bout de gras avec Riccardo Patrese, c’est comme retrouver un vieil ami venant de la Bella Italia. Bavard, souriant et flanqué de sa charmante épouse (qui avait affolé le web dans une Civic sur circuit pour une caméra cachée !), le séducteur de Padoue savoure son retour à la compétition à l’occasion des 24 Heures de Spa. La présence de celui qui a disputé 256 Grands Prix de F1 a suscité l’émoi, autant que sa monture, la très appréciée Honda NSX.
Qui aurait cru que le gaillard remettrait casque et gants depuis sa sortie en GP Masters il y a plus de dix ans ? Même lui a du mal à réaliser.
"Il y a quelques semaines, je ne savais pas que j’allais revenir, sourit Riccardo. Il y a dix ans, j’étais ambassadeur pour Honda et j’ai notamment testé leur F1 de 2008, quand Rubens Barrichello a battu mon record de Grands Prix disputés. Alors, quand on m’a proposé de piloter la NSX à Spa, je n’ai pas hésité longtemps."
Vingt-cinq ans que le vétéran italien n’a plus couru à Spa-Francorchamps. Un tracé transfiguré (défiguré ?) par l’ajout de nombreuses zones asphaltées, au détriment des punitifs bacs à gravier. Une évolution qui fait grincer des dents.
"Le circuit a beaucoup changé depuis 1993, explique Patrese, sixième sur Benetton lors de son dernier GP F1 de Belgique. Avec ces dégagements, il est moins grisant qu’auparavant. Dommage, mais il reste un de mes tracés favoris et ça tourne toujours de la même façon qu’il y a vingt-cinq ans."
Ce n’est pas la première fois qu’il roule en endurance. Il était de l’épopée Lancia dans les années 1980 et avait disputé les 24 Heures du Mans 1997 sur Nissan, sa dernière apparition sur une course longue. Mais l’Italien est loin d’être un simple people, comme l’atteste son équipier verviétois Bertrand Baguette : "J’admire sa motivation à 64 ans ! Il s’implique à fond dans le développement de la voiture et dans l’organisation du team. Quand il fait une erreur, il râle. Il n’est pas là pour faire du tourisme."
Et l’ancien recordman de départs en F1 n’a pas laissé de marbre ses anciens collègues.
"Beaucoup m’ont félicité pour ce retour. Je ne m’attendais pas à un tel soutien."
Signore Patrese va-t-il pousser d’autres vieilles branches des GP à revenir ?
Martin Businaro