Vivement le Mondial à 48 équipes

par jean-marc ghérailleCertes, ne faisons pas sans cesse la fine bouche, il y a des Portugal-Iran plus sympas que prévu et quelques belles surprises parmi les petits pays mais certaines rencontres de ce premier tour n’ont au mieux pas excité l’audimat, ont au pire servi de prétextes à une petite sieste réparatrice. Des Tunisie-Panama ou Égypte-Arabie saoudite dont l’intérêt est purement anecdotique risquent pourtant de se répéter à l’avenir. En effet, dès le Mondial 2026 où trois pays co-organisateurs signifient déjà trois billets de qualif gratuits pour les USA, le Canada et le Mexique, nous passerons à 48 pays présents soit 16 de plus qu’actuellement. Une sorte de Coupe du Monde version école des fans de Jacques Martin où tout le monde gagne. Même si les modalités doivent encore être fixées, on s’oriente vers 16 groupes de 3 dont trois équipes européennes supplémentaires (ce qui limitera le risque de cata à l’italienne) mais aussi quatre africaines et 4 asiatiques de plus. À l’aune de cette première phase de poules, nous doutons fortement de la hausse du niveau de jeu avec un tel apport. Et un bon Angola-Thaïlande ou un excitant Guinée-Taïwan nous pend au nez. À force de vouloir faire plaisir au plus grand nombre et de satisfaire les intérêts économiques de chacun, la Fifa risque de tirer le Mondial vers le bas et surtout nous offrir un interminable tour de chauffe lors du premier tour.