Une des clés des Pays-Bas: un axe de quatre joueurs en réussite
La colonne vertébrale Cillessen - Van Dijk - Wijnaldum - Depay a été prépondérante lors du succès sur l’Allemagne (3-0)
- Publié le 15-10-2018 à 12h02
- Mis à jour le 15-10-2018 à 12h04
La colonne vertébrale Cillessen - Van Dijk - Wijnaldum - Depay a été prépondérante lors du succès sur l’Allemagne (3-0) Avec une opinion publique capable de couvrir de louanges un jour ses joueurs qu’elle avait ensevelis plus bas que terre la veille, Ronald Koeman a vite tenu à se poser en garde-fou après le joli succès des siens samedi.
"On peut être fiers mais on ne doit pas oublier que cela aurait pu se passer autrement" , a souligné le sélectionneur faisant notamment référence aux occasions allemandes au début d’un match conclu en feu d’artifice.
Après le but contre le cours du jeu de Van Dijk suite à un corner (30e), les contres ravageurs néerlandais menés par Depay (87e) et Wijnaldum (90e) ont fait exploser l’Allemagne, face à laquelle le Brugeois Arnaut Danjuma a fêté sa première sélection en remplaçant Ryan Babel (68e).
"Ce succès fait du bien mais il crée de l’euphorie que je dois essayer de contenir", tempère Koeman, qui, après le troisième succès de son mandat (pour deux nuls et deux défaites), avance dans la construction de son collectif qui s’articule sur une colonne vertébrale Cillesen - Van Dijk - Wijnaldum - Depay de premier plan.
Cillessen sourit
Jasper Cillesen avait le sourire ce samedi. Pour plusieurs raisons. Son coup franc expédié sur la tête d’Uth à bout portant a fait le buzz. "Mais je voulais vite jouer vers Babbel", s’est excusé en éclatant de rire le gardien. Mais le portier irradiait de bonheur comme il le fait à chaque fois qu’il retrouve la sélection. Son statut de doublure de Marc André ter-Stegen à Barcelone commence à le miner.
"J’ai envie de jouer mais je ne forcerai pas un départ", a encore souligné dans la semaine le gardien qui, excepté une belle parade devant Müller (18e), n’a quasiment rien eu à faire.
Van Djik en impose
Et si, en plus, il marque… En ouvrant le score avec opportunisme, Virgil Van Dijk, auteur de son deuxième but le soir de sa 22e sélection, a parfaitement lancé les siens.
La sérénité de celui que Ronald Koeman a promu capitaine n’est pas encore forcément contagieuse mais celui qu’Eden Hazard considère à raison comme "l’un des meilleurs défenseurs du monde" rassure. Le mois dernier, contre la France, le colosse avait fait apprécier sa pointe de vitesse, se permettant de contenir à la course Mbappé.
Face à la Mannschaft et ses attaquants fuyants, il s’est régalé des nombreux centres adressés dans la surface. Son absence, pour une blessure aux côtes, est forcément une bonne nouvelle pour les Diables.
Wijnaldum percute
Il ne faut pas y voir le fruit du hasard. Mais bien l’effet d’un retour à un système qu’il ne connaît que trop bien.
Pour la première fois depuis ses débuts, Koeman avait dessiné un 4-3-3 typiquement néerlandais où Georginio Wijnaldum a brillé.
Dans un système similaire à celui où il évolue en club, le milieu de Liverpool a fait mal par ses projections vers l’avant. Et il a inscrit le but du 3-0 en contre, lui qui n’avait marqué qu’un but sur ses dix-sept dernières sélections, face au Luxembourg, en juin 2017.
Depay fait mal
Oublié l’ailier percutant, place à un avant-centre de plus en plus redoutable.
La mue de Memphis Depay, entamée en club où il a été repositionné dans l’axe parce qu’il ne défendait pas assez dans les couloirs, trouve son prolongement en sélection. Où, par ses qualités de vitesse, ses percussions vers l’avant font très mal, à l’image des deux contres menés dans les arrêts de jeu.
Le tout avec une justesse sur phases arrêtées clinique ou presque. Et dans un pays qui a enfanté de nombreux grands neuf, lui symbolise un nouveau modèle. Atypique. Mais qui peut faire mal.