Sterling, on ne peut plus serein avant le Mondial
Rien ne semble pouvoir perturber la quiétude de l’Anglais, pas même les polémiques dont il est l’objet.
- Publié le 05-06-2018 à 21h47
- Mis à jour le 05-06-2018 à 21h48
Rien ne semble pouvoir perturber la quiétude de l’Anglais, pas même les polémiques dont il est l’objet. Comment mesurer l’attente entourant un joueur ? La présence autour de lui de journalistes s’avère souvent un baromètre relativement fiable. Ce mercredi, la sélection anglaise a ouvert ses portes durant une heure dans son centre national de Saint-George. Un énorme hall avec chacun des 23 joueurs présents pour répondre aux questions. Avec dans le rôle du plus attendu et du plus demandé : Raheem Sterling.
Dans un pays qui adore se créer ses propres scandales, l’attaquant s’est imposé comme l’acteur principal de ce début de préparation.
Tout a commencé avec un retard au rendez-vous de la sélection, la faute à des soucis sur son vol de retour en provenance de Jamaïque. Puis un cliché lors de son premier entraînement a mis le feu aux poudres en dévoilant son nouveau tatouage, un fusil-mitrailleur. De quoi le placer sous le feu des critiques de manière assez surréaliste.
Harry Kane s’en était ému : "Certains articles sont totalement injustes et injustifiés, mais c’est le monde dans lequel on vit. Mais Raheem est très costaud mentalement."
Au final, cet épisode pourrait même cimenter le collectif anglais et Gareth Southgate compte bien s’en servir. "Il faut protéger le joueur, c’est le plus important", a insisté le sélectionneur qui avait titularisé Sterling lors du premier match amical contre le Nigeria (2-1). "Les joueurs se respectent mutuellement et comprennent à quel point il est important de le faire."
Le message fait d’union et solidarité face au monde extérieur a visiblement été bien reçu.
"On ne peut que contrôler les choses dans notre groupe, pas celles en dehors - par le passé, nous avons peut-être accordé trop d’attention à ce qu’il pouvait se passer à l’extérieur. Nous essayons de limiter leur importance et je sais qu’à l’intérieur du groupe chacun se soutient mutuellement", a souligné ce mercredi un Raheem Sterling particulièrement serein par rapport aux polémiques : "Je fais avec. C’est le dernier de mes soucis et cela ne m’affecte pas. Les gars l’ont bien vu. Si j’étais touché, je sais que mes coéquipiers seraient là pour moi."
Cette bienveillance semble même contagieuse. Et Joey Barton est, notamment, monté au créneau pour défendre le Citizen. "C’est un jeune garçon qui vit sous les spots médiatiques et il va faire des erreurs comme nous en faisons tous. Le défi, c’est de ne pas être trop dur avec lui, il faut l’encourager à prendre les meilleures décisions pour qu’il arrive à la Coupe du Monde avec le plein de confiance", a souligné l’ancien milieu en rappelant : "Si l’Angleterre veut faire quelque chose, nous avons besoin d’un bon Raheem Sterling."