Ronaldo, on n’a plus les mots
- Publié le 15-06-2018 à 22h53
Grâce à un incroyable triplé face à l’Espagne, l’attaquant est à l’origine du premier grand frisson du Mondial Promesses tenues. Le premier choc du Mondial entre le Portugal et l’Espagne, vendredi soir, était le premier match de la compétition que tous les amateurs de football avaient coché dans leur calendrier, en inscrivant "à ne pas manquer" à côté du nom de l’affiche. Et ils n’ont pas été déçus. Car c’est bien sur la pelouse de Sotchi que les premiers gros frissons de la Coupe du Monde russe sont apparus, de manière spectaculaire.
Grâce au doublé de Diego Costa, grâce au revanchard Nacho (qui a commis un penalty en début de match avant de se rattraper en inscrivant le but du 2-3), grâce à une Espagne qui a prouvé, deux jours après le licenciement de Julen Lopetegui (remplacé par Fernando Hierra), qu’elle avait du cœur. Mais aussi, surtout et évidemment grâce à Cristiano Ronaldo.
La star portugaise a illuminé la soirée de sa classe et de son réalisme. Et le joueur a une nouvelle fois prouvé qu’il était un homme des grands rendez-vous.
Face à la Roja, le quintuple Ballon d’or n’a pas eu besoin d’énormément d’occasions pour s’offrir un triplé qui restera dans les annales du Mondial. Un Mondial qui, jusqu’ici, ne lui réussissait pas forcément. En 2006 en Allemagne, en 2010 en Afrique du Sud, puis en 2014 au Brésil, le Portugais n’était parvenu à trouver le chemin des filets qu’à une seule reprise par édition. Un chiffre évidemment très maigre pour un joueur de son talent.
Mais l’air de la Russie semble bien mieux lui convenir. En une soirée, Ronaldo a rectifié le tir. En transformant un penalty qu’il a lui-même obtenu dès la quatrième minute, en doublant le score quarante minutes plus tard (bien aidé par les mains fragiles de David De Gea), puis en électrisant tout un stade en transformant un magnifique coup franc à la 88e minute.
En l’espace d’une rencontre, CR7 a donc doublé son capital de buts inscrits sur la plus belle scène du monde. Mais il est aussi et surtout devenu le quatrième joueur de l’histoire à marquer un but lors de quatre Coupes du Monde différentes, en rejoignant Pelé (pour le Brésil en 1958, 1983, 1966 et 1970) ainsi que les Allemands Miroslav Klose (en 2002, 2006, 2010 et 2014) et Uwe Seeler (en 1958, 1962, 1966 et 1970).
Fallait-il encore un triplé face à l’Espagne pour prouver au monde entier que Ronaldo fait bel et bien partie de la caste des très grands ? Non, évidemment. Mais à 33 ans, CR7 semble plus fort que jamais. Et il semble capable de tenir toutes ses promesses, même les plus folles...
Maxime Jacques